Pour ce troisième album, la formation New Yorkaise rend hommage à feu Lou Reed, en reprenant l’intégralité de l’ultime album du Velvet Underground Loaded. Revue de concert et questionnaire.


Un nouveau disque de reprises du groupe le plus culte de la Big Apple ? Evitons toute tentative de suspense tant cet exercice semble au premier abord périlleux, on peut en effet affirmer sans complaisance qu’Hollis Brown, jeune formation originaire du Queens, a su relever haut la main le challenge sur ce nouvel opus (leur second pour le label Alive). Le tout sans user de subterfuges et autres « rere » de studios. L’album a été enregistré dans des conditions live en seulement deux jours de studios, les 2 et 3 décembre 2013… Elément déterminant de cette réussite : l’interprétation du chanteur Mike Montali et natif new yorkais est en tout point exceptionnelle. Influencé tout comme l’était Lou Reed par la voix lascive de Bob Dylan ; celui-ci parvient à transcender la simple idée de tribute. Cette interprétation remarquable, l’énergie débordante du groupe, le son brut, direct et chaleureux de l’enregistrement font de ce Gets Loaded une totale réussite. De passage en Corrèze en juin dernier, nous en profitions pour aller à la rencontre de ces honnêtes artisans du rock.

Concert du Jeudi 12 juin 2014 – Les Lendemains qui chantent – Tulle

Ce qui afflige en arrivant, c’est l’affluence dérisoire. Certes, la soirée coïncide avec le match inaugural de la coupe du monde. Reconnaissons également que le groupe est finalement peu connu par chez nous. Car mis à part quelques fidèles des artistes du label Alive Records et quelques curieux, la salle pourtant confinée au seul espace bar, peine à se remplir. Il est vrai que la programmation des Lendemains qui chantent fait habituellement une plus large part à la chanson festive et à ses nombreux dérivés. Les concerts de Kid Congo et de John The Conqueror programmés durant les mois passés font figures d’exception pour un lieu plus habitué à l’accordéon et aux slogans faciles. Bref, il fallait absolument être présent pour défendre ce groupe exceptionnel de qualité, de cohésion et de gentillesse…

Car c’est bien sur la scène que les Hollis Brown s’apprécient le plus. Offrant des versions musclées de son répertoire, le groupe s’il peut au premier abord paraître handicapé par un certain manque de charisme de ses musiciens, est une véritable machine de guerre. Tout est impressionnant de musicalité. La rythmique, les chÅ“urs, la voix principale, les réponses entre les guitares, tout est au service de la musique. Le set passe à la vitesse de l’éclair, malgré la fatigue d’un groupe alors à mi-chemin d’une tournée de 30 dates européennes sans aucun day-off. A l’issue du concert, les membres du groupe sont restés très disponibles. Ils ont notamment parus dubitatifs devant les problématiques d’intermittences et autres conflits que rencontre notre pays. Concédons enfin que ces New Yorkais sont obligés de travailler dans la restauration en dehors de leur vie de musiciens, et ce malgré les quelques 150 dates annuels de leur groupe.


Le groupe a gentiment répondu à notre questionnaire :

Une chute : Humpty Dumpty (personnage de comptine)
Un anniversaire: Le 4 juillet (date anniversaire de l’indépendance des Etats-Unis)
Un clin d’oeil: Mona Lisa’s
Un ami d’enfance: Spiderman
Un regret: Avoir bu la nuit dernière.
Un endroit: L’aéroport (Où je suis actuellement)
Un extra terrestre (rencontré ou imaginaire): The X-Files
Une mauvaise idée: Faire le décompte des regrets.
Un train: « Ride On The Train » (Titre du premier album des Hollis Brown)
Une longue attente: Un Grammy award
Dernier album écouté : Tom Petty’s Greatest Hits
Dernier album acheté: The Everly Brothers