Un quatuor canadien doué qui livre une dévotion à la pop anglaise des années soixante : psychédélique et garage à la fois.


Ce groupe canadien sort du paysage rock actuel comme une poupée barbie d’un gâteau d’anniversaire. Avec des mélodies plus joyeuses que celles de la fête foraine d’été, ces quatre lascars nous servent un mélange des genres très inspiré de la musique – de papa – psychédélique des années 60 qui n’est pas pour déplaire. On pense, en vrac, aux Beatles, à Blur, à Supergrass, à Squeeze et aux Kinks. Pas mal comme brochette n’est-ce pas?

Sur certains instrumentaux comme « Things are getting better », on va même jusqu’à penser à Kula Shaker, avec cette même utilisation de la cithare et de la flûte, le tout sur un tempo caressé de riffs chatoyants qui donnent la bougeotte. Ils ont en tout cas su allier des mélodies dignes des Beatles à un rock énergique. Parfois on va même jusqu’à se dire « tiens, voilà ce que les beatles auraient eu comme son aujourd’hui ».

Les paroles ne sont pas piqués des hannetons : elles y parlent principalement d’amour, d’eau fraiche et de magie (encore une référence qui fait indéniablement penser aux fab four, et à leur Yellow submarine). C’est même assez souvent un peu niais : « I live in the sky safe and very high« , à moins que ce soit une allusion à la période toxicomane de Pink Floyd! Il n’y a pas que la musique qui évoque les années hippie. Beaucoup de fleurs ornent le livret aussi. On est en plein dans le trip flower power…

Mais ce qu’il y a à retenir – comme bon et jouissif – chez les les High Dials (qui à l’origine s’appelaient The Datson Four et qui ont changé pour ne pas créer la confusion avec les néo-zélandais The Datsuns…) c’est qu’ils ne font peut-être pas une musique très originale, mais ils la font bigrement bien (c’est déjà ça de gagné). « The Dead hand » ou « Desiderata » semblent tout droit sorties de n’importe quel album de l’année 1968 par exemple, notamment grâce aux choeurs. C’est aussi sur ce titre là que Blur est évoqué. peut-être est-ce leur lecture kaléidoscopique de cette période qui injecte ces éléments plus récents.

Certaines chansons sont de véritables perles : c’est le cas de « TV Mystic » ou de « St Marie ». La ligne de basse et le refrain sur « Can you hear the bells » sont absolument génialissimes. On vole d’une référence à l’autre : « Save the machine! » pourrait être des Zutons. Vous l’aurez compris, ce melting pot fiévreux est contagieux. Et il y a des ces maladies qu’il est bon de contracter…

Le site des High Dials