Le trio débridé bruxellois s’est prêté à l’exercice du Track by Track pour commenter son foisonnant et passionnant quatrième album, Celluloïd Swamp.


Avec leur quatrième album, les têtes chercheuses de BRNS (« prononcez Brains en anglais ») nous ont concocté un véritable feu d’artifice de pop débridée. Sur Celluloïd Swamp, le trio bruxellois, parti cette fois enregistrer à New York, a travaillé la matière avec une approche plus que jamais ludique et instinctive, confortée par une solide expérience scénique acquise depuis dix ans sur les scènes internationales. Sur ces dix titres bigarrés bardés de claviers exotiques et instruments vintage, les genres rock psyché, R’n’B et Electro pop semblent être rentrés ensemble dans la cabine de téléportation de David Cronenberg pour se transformer en une créature hybride, luminescente, dotée de super pouvoirs avec des refrains accrocheurs comme fil conducteur. De quoi encore asseoir la réputation de ces véritables bêtes de scène.

Antoine Meersseman, Diego Leyder et Timothée Philippe se sont prêtés à l’exercice du track by track de l’album.


1. Geta Something 

Une petite sucrerie, toutes guitares dehors, on laisse parler les enfants des nineties en nous.

2. Money

Ce morceau a mis du temps à mûrir étant donné qu’il part un peu dans tous les sens : d’une guitare acoustique assez brute et proche, on s’enfonce dans des méandres plus électroniques au fur et à mesure que les tiroirs s’ouvrent. On a choisi d’assumer une voix Timberlakienne qui s’est imposée sur ce titre. 

3. Not Alone

Le riff de départ a été trouvé par Tim sous la douche, et il s’est empressé d’aller l’enregistrer sur son ordinateur. Le reste a découlé assez naturellement, jusqu’aux paroles quasiment en écriture automatique.

4. Suffer

Antoine, triturant sur son synthé, a programmé un son assez rythmique qui a donné son tempo et sa tonalité au morceau. Les paroles parlent assez clairement d’une volonté d’équité dans la souffrance lorsqu’une histoire d’amour se termine. 

5. Inverted

Issu de la réunion de beaucoup d’idées différents, où des sons acoustiques en côtoient d’autres, plus électroniques, ce morceau un peu bricolo vagabonde jusqu’à un final envolé à grands coups de violons synthétiques. 

6. Queen’s Rest

Une petite respiration dans ce voyage mouvementé, cet interlude a été construit uniquement à partir de sons captés à New York pendant l’enregistrement de l’album. On y entend notamment la réverbération naturelle sous un pont du métro dans le Queens.

7. Profound Pressure

Ce morceau a été composé de A à Z à trois lors d’une mise au vert en Normandie. On a cherché à faire une sorte de danse noire aux rythmes très cassés. Les paroles racontent une mise en retrait et une envie d’autre chose. 

8. Familiar

Le groove de départ, assez nerveux, nous a donné l’envie de faire une partie “brass band”, qui laissait assez de place au chant : on a fait appel à notre comparse Carl Roosens pour dynamiter un couplet et on est ravi d’avoir collaboré avec lui une fois de plus. 

9. Lighthouses

Second morceau composé lors de notre résidence, son titre de travail était Vattetot, du nom de ce village normand perché sur une falaise non loin d’Étretat. On voulait faire un morceau un peu « tunnel », se laisser entraîner par une locomotive, mais on n’a pu empêcher de grosses cassures sur les refrains, notamment grâce à la voix de Nele, notre claviériste (NDLR : Nele De Gussem, quatrième membre en tournée). 

10. Off You Go Daddy

Très simple, très épuré, comme quoi on arrive parfois à toucher du doigt une certaine efficacité pop, à moins tourner autour du pot, à faire un morceau avec une seule idée.

BRNS Celluloid Swamp Yotanka / [PIAS]
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Concerts en France :

22/10/2021 – AURAY (56) – Les Nuits Soniques – Chapelle du St Esprit
11/12/2021 – RENNES (35) – Antipode – avec Laetitia Shériff
20/01/2022 – PARIS (75) – Maroquinerie
21/01/2022 – BRAINANS (39) – Le Moulin  
22/01/2022 – ANNEMASSE (74) – Château Rouge