Du nouveau pour nos amis qui aiment la battavia : The Libertines are back, toujours épaulé par Mick Jones. L’ex-Clash ose carrément qualifier cet album d’aussi intense que le mythique London Calling, alors, verdict ?


The Libertines, énième meilleur groupe rock du monde élu par NME dès leur premier single, « What A Waster », deux albums produits par l’ex-bassiste des Clash, Mick Jones, des prestations scéniques assez incendiaires, sans oublier des potins qui font la une des tabloïds. Tous les ingrédients sont rasssemblés pour faire du groupe un phénomène de mode, mais tout n’est pas aussi rose, quand on sait que Pete Doherty, le guitariste, n’est présent sur scène que par intermittence, trop accaparé par ses problèmes de méchant drogué. Mais ce n’est pas ce qui nous intéresse. Un groupe à potins, c’est bien, pour les kids. The Libertines font-ils réellement de la musique, ou cherchent-ils simplement à faire aussi bien en nombre de couvertures de tabloïds que les frangins Gallagher ?

Après un premier album au doux parfum nostalgique, Up The Bracket, mais au potentiel mélodique imparable, après le cambriolage de l’appartement de Carl Barat par Pete Doherty himself, que reste-t-il des Libertines, qui avaient frappé si fort sur la tête des anglais en l’espace de quelques mois ? Il reste du bon, rassurez-vous. Si l’ambiance au sein du groupe n’est pas à proprement parler au beau fixe, la qualité, elle, est toujours bien au rendez-vous.

L’imparable « You Can’t Stand Me Now » frappe très fort d’entrée, où le duo Barat-Doherty règle ses comptes en public. Les lignes de guitare de Pete sont toujours aussi impeccables, la voix de Carl (et de Pete en back vocal) aussi, bref, tout commence pour le mieux. La suite est dans la lignée directe de ce à quoi on s’attendait : du punk aux mélodies bien torchées, de beaux moments de bravoure comme sur « Campaign Of Hate » ou « Don’t Be Shy », des insolites comme le déjanté « Arbeit Macht Frei », pépite punk d’une minute et quelque, où l’on sent réellement le potentiel de ce groupe sur scène. Le disque enchaîne aussi quelques ballades joliment réussies, on peut par exemple citer « The Man Who WOuld Be King » ou encore « What Katie Did », et le superbe finish « What Became of the Likely Lads ». A noter une petite surprise avec en bonus track le morceau « France », qui dans le genre ballade n’a pas à rougir face aux autres sus-cités.

Alors, The Libertines, meilleur groupe de rock du monde ? Arrêtons les conneries cinq minutes, ce deuxième album a beau être impeccablement écrit, interprété et mixé, il n’en demeure pas mois un énième album de punk-rock à caractère pop. Et The Libertines manquent un peu de folie pour imposer définitivement un style qui leur serait propre. Mais par les temps qui courent, et avec le nombre croissant de bouses qui envahissent nos beaux supermarchés, ce disque devrait vous rappeler que le rock, avant tout, ça s’écoute sans se poser de questions, en appréciant pleinement chacun des 14 morceaux de cet album somme toute bien sympathique.

Et puis, n’oublions pas que The Libertines sur scène, ça décoiffe, et que si, par chance, ils passent près de chez vous, et qu’avec encore plus de chances, Pete Doherty est sorti de son énième cure de désintox et daigne jouer avec ses petits camarades de classe, vous risquez de passer un pur moment de rock and roll.

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