A l’heure où Interpol annonce pour avril prochain une date en forme de consécration au Zénith de Paris, la nouvelle coqueluche New Yorkaise du rock lugubre et sophistiqué savoure son succès, amplement mérité. Avec Antics, solide second album paru à la rentrée, la bande à Paul Banks a démontré un savoir-faire indéniable pour torcher de nouveaux hymnes fiévreux tout en maintenant une intégrité toujours intacte, fait assez rare pour le signaler lorsqu’un groupe suscite autant d’ébats chez ses fans. Entretien à vif avec Sam Fogarino, le marteleur le plus élégant du rock contemporain.


Contrairement à bien des groupes de rock où la démocratie fait figure de mirage et s’articule sur uniquement un ou deux membres, Interpol fonctionne comme une réelle entité où chacun des quatre musiciens ont leur mot à dire dans le processus d’écriture. Quatre personnalités très fortes, où, Sam Fogarino, le batteur, possède une place à part. Batteur impressionnant à la réputation déjà faite avant d’intégrer Interpol (Sam s’est vu proposer un poste chez Radio 4), l’aîné de la bande (36 ans) est en quelque sorte la voix modérée du groupe. Certains prétendent même que sans sa frappe métronomique, le groupe serait toujours en train de répéter dans une cave de Brooklyn. Le marteleur d’origine ritale, (une tête d’ailleurs à jouer dans les films de Scorsese !) a insufflé une dynamique tranchante et martiale qui compte certainement beaucoup dans le succès du groupe. Entretien à vif.

Pinkushion : Comment vous sentez-vous par rapport à ce second album ?

Samuel Fogarino : Très bien. Cela a été intéressant d’arriver au bout de la tournée Turn On The Bright Lights, très longue, 16 mois, plus d’un an donc. La tournée a terminé vraiment au bon moment, nous étions vraiment excités de commencer quelque chose de nouveau. Nous avions de nouvelles chansons que nous avions en stock qui ont émergé pendant les breaks de la tournée.
Ce fut idéal que la page du premier album soit tournée ainsi (promotion, tournée, shows) pour s’atteler au second album. Revenir au processus d’écriture, ce fut comme une progression naturelle. Nous avons conservé la même manière d’écrire ensemble. Cela n’a pas vraiment changé, mais je pense que nous le faisons mieux.

Pour Turn on The Bright Lights, le groupe a eu le temps de perfectionner ses chansons lors des concerts. En ce qui concerne, Antics, il semble que la marge de temps fut plus concentrée, plus de pression aussi. Est-ce que tu penses que ce fut une bonne chose ?

Et bien… on ne sentait pas autant de pression que cela. La pression était là, c’est clair, mais je ne pense pas qu’elle nous ait importunée. Nous n’avons pas prêté attention aux attentes de la maison de disque ou du public. On savait que beaucoup de travail nous attendait, mais je pense que cette idée du travail à accomplir nous excitait tellement que cela nous a vacciné de tout autre contrainte.

Lorsque vous êtes rentrés en studio pour enregistrer votre second album, aviez-vous déjà écrit toutes les chansons ?

Oui. Et deux autres chansons également, qui sortiront certainement comme faces B ou autre. La seule chose qui n’était pas terminée, c’était quelques arrangements sur les parties de chant. Lorsque nous étions en train d’enregistrer la musique, Paul (Banks, chant/guitare) a travaillé dans un studio séparé avec un énorme cahier rempli de paroles ! (rires) C’était un petit peu différent que d’habitude, mais cela a fonctionné.

Turn On contenait 11 chansons, alors que Antics n’en contient que 10. Vous n’êtes pas très prolifiques tout de même… Est-ce qu’écrire des chansons est un processus difficile pour le groupe ?

Je pense surtout que nous aimons prendre du recul. Ce n’est pas une question d’être prolifique, c’est définitivement combien la chanson est bonne. Il y a beaucoup d’idées qui n’aboutissent pas parce qu’en tant que groupe nous ne nous sentons pas proche d’elles. Un autre point concerne la concision du disque et sa durée. Souvent, l’auditeur n’écoute pas jusqu’au bout un disque parce qu’il est trop long et décroche. C’est intentionnel de faire en sorte de dire ce qu’on a à dire, et ne pas en faire plus.

L’album a été enregistré près de New York.

Nous avons enregistré le disque à Bridgeport, dans le Connecticut, à une heure et demie au nord de New York. Nous étions assez loin en vérité de chez nous. Lorsque nous enregistrions notre premier album, nous ne rentrions pas à la maison, on restait dans le studio où nous avons vécu pendant six semaines. Pour Antics, nous travaillions pendant cinq jours et puis on rentrait chez nous pour deux jours, c’était plus facile ainsi. Je suis curieux à l’idée que la prochaine fois nous devrions juste le faire à NYC.
Au départ, c’était bien de partir, s’écarter des distractions de la ville. Et puis après être partis si longtemps, et avoir fait une tournée si longue, c’est devenu un peu pénible d’être encore une fois si loin de chez nous. Peut-être que la prochaine fois, on restera à New-York.

Le groupe a également produit seul l’album cette fois. Etait-ce une bonne expérience ?

Oui. Il y a assez d’idées dans le groupe pour les concentrer en un, sans avoir une influence externe qui essaie de nous aider à compléter les chansons. Sur ce point, nous n’avions pas besoin de producteur, nous savions exactement ce que nous voulions. Les chansons ont été écrites d’une telle manière qu’elles ne dépendaient pas en quelque sorte d’un travail de studio. Elles ont été écrites dans notre propre local de répétition, alors beaucoup de ce qu’on appelle la pré-production a été faite avant que nous ne rentrions en studios. C’est bien plus facile ensuite lorsque tu rentres en studio, tu as l’idée de base, c’est bien plus clair de savoir comment tu vas traiter tout ça.

Avez-vous suivi les étapes jusqu’au mastering ?

Le mastering a été fait par un gars qui s’appelle Greg Calb, une personne très compétente. Il a travaillé pour John Lennon (ndlr : mais également sur Marquee Moon de Television, les premier Ramones, Born To Run du Boos, The Chills Submarine Bells, les disques de Brian Eno et plein d’autres artistes plus convenus que l’on ne citera pas pour ne pas entacher cette liste prestigieuse). Il est dans le business du mastering depuis près de trente ans. Ce n’est pas vraiment une question de collaboration en tant que telle, nous lui faisions confiance. Ce fut vraiment un processus légitime, très calculé.

Certaines chansons sont plus « upbeat », pas vraiment dance mais plus groovy que sur le premier album, non ?

Oui. C’est quelque chose que moi et Carlos avions évoqué il y a bien longtemps, lorsque nous étions encore en train de tourner pour le premier album. C’est une voie que nous voulions explorer, et beaucoup de cela est apparu en quelque sorte au moment de la production. Bright Light était un album sombre, pas seulement dans l’ambiance. Sur Antics, on a voulu se focaliser sur des petits détails, juste insister sur certains point qui n’étaient pas si évident sur Bright Lights. D’un point de vue du son, c’est clair tu peux l’entendre, cela bouge plus.

Antics semble également plus humain, moins froid, on sent qu’il y a davantage d’âme autour de ce disque. Habituellement, le premier album d’un groupe de rock est le résultat de diverses influences. Sur ce second album, on a l’impression que le groupe a trouvé son propre style.

Je suis très content que tu l’aies remarqué ! C’est très important pour nous. Je pense vraiment que le temps que nous avons passé sur la route nous a rendu plus confiant sur la manière d’exprimer de nouvelles émotions qui n’étaient pas sur le premier album. Tu comprends, c’est ce qui arrive aux groupes qui passent du temps ensemble, on grandit aussi. Spécialement pour Paul, qui exprime clairement ce qui se passe car il chante ses paroles. Je pense que nous avons beaucoup de chance d’avoir toujours l’opportunité d’évoluer ensemble.

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La première chanson de l’ album, Next Exit, est très surprenante. Les premières minutes sont très lentes, presque une ballade, on ne vous attendait pas sur ce terrain-là. Est-ce que c’était une intention préméditée de faire une chanson de ce type sur Antics.

En vérité cette chanson était supposée figurer sur le premier album. Nous avons décidé que ce titre n’était pas près et à la dernière minute nous avions décidé de ne pas l’enregistrer. Je me rappelle avoir demandé : « alors, est-ce qu’on va la faire ?», mais les autres hésitaient. Et puis cette chanson a mûri pendant deux ans, elle est devenue plus intéressante.

Donc pour répondre, cette chanson n’était pas préméditée, c’était vraiment très instinctif au contraire. Arrivé au bout de l’enregistrement, c’était devenu évident qu’elle figure en guise d’ouverture, il n’y avait aucun doute. C’est une de mes chansons préférées.

Les chansons d’Interpol sont très écrites, on a l’impression que tout les instruments s’imbriquent. Est-ce que ça prend beaucoup de temps pour écrire des chansons pareilles ?

(réflexion) Hum…Parfois, oui. Parfois non…

Je suppose que ça ne vous prend pas seulement une après-midi pour écrire une chanson…

Non, c’est clair. Beaucoup de chansons sur le nouvel album ont pris un peu de temps. Nous voulions être sûr que toutes les options possibles avaient été prises. On en était même arrivé à un point où on se demandait si on allait bien un jour terminer cet album. Je pense que dans le groupe nous sommes tous un peu perfectionnistes à notre manière, c’était important que chaque note ait sa place dans le disque.

Rien n’est donc écrit en une après-midi. Parfois, une grande partie de la chanson est écrite instantanément, mais après on y revient sans cesse, on l’a revisite en partant dans différentes directions. Sur le premier album, la chanson “Hands Away” n’a pas écrite de façon habituelle par Interpol. Paul est arrivé avec la chanson, nous l’a jouée une fois, et puis on l’a tout de suite répétée et c’était bon. Mais c’est vraiment l’exception.

Est-ce que tu peux nous parler de l’exposition Interpol Space, son concept ?

Nous allons faire une galerie à Paris, New-York et Los Angeles. C’est assez spécial, l’idée c’est de faire quelque chose d’unique : diffuser nos singles, faire véhiculer notre image. C’est juste quelque chose de promotionnel, rien à voir avec une galerie d’art à proprement parler.

En France, il y a une relation spéciale qui s’est instaurée avec le groupe. Nous avons été les premiers à vous donner votre chance.

On va revenir un peu en arrière. Chemikal Underground, le label écossais qui a sorti notre premier EP de démo, je n’y jouais même pas encore dessus. Ils ont été les premier à nous donner une chance. Et puis nous avons fait une Peel Session sur la BBC, c’est vraiment là que nous avons mis le pied à l’étrier et nous a permis de nous faire connaître, et jouer notamment à la Route du Rock à St Malo. Nous n’étions pas censés y jouer la première fois, il y a eu une annulation et nous sommes venus remplacer le groupe. On s’est retrouvés pour la première fois devant 10 000 personnes, je m’en rappellerai toute ma vie, c’était fantastique. Nous n’avions sorti qu’un EP pressé à un millier d’exemplaires. Et puis nous avons été invités à revenir l’année d’après et je pense que ça a beaucoup joué pour la suite des évènements. Définitivement, la France a été la première à nous tendre la main.

Quel est votre statut aux Etats-Unis ?

C’est hallucinant ! En général, les groupes de rock américains qui sont bons aux Etats Unis ne le sont pas en Europe, et vice-versa. Proportionnellement – les Etats-Unis sont tellement grands – et nous sommes tout autant célèbre qu’en Europe. On n’aurait jamais pensé que le public américain accrocherait à notre musique. Tu comprends, ils aiment en général juste danser et avoir du bon temps. Je n’aurai jamais pensé qu’on vende plus de 300 000 disques avec un si petit label. C’est appréciable quand tu rentres dans ton pays de savoir qu’il y a des gens qui aiment ce que tu fais. Il y a tellement de groupes là-bas qui signent sur des majors et ne vendent que 30 000 exemplaires de leur disques. Je pense que l’Amérique, la France et l’Angleterre sont les pays les plus importants pour nous en terme d’audience.

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Ok, j’aimerai que l’on passe à autre chose maintenant. Je te donne des noms de groupes et tu me donnes ce que tu penses d’eux.

Ok.

The Smiths.

Oh fantastique. Un groupe intéressant. Lorsque j’étais adolescent, mes goûts en musique n’étaient pas très bons (rires). Je traînais avec des gens qui n’écoutaient que de la musique à la radio, et puis j’ai entendu un jour les Smiths, un des premiers groupes à me faire réagir. Une véritable claque : Qui sont-ils ? Qu’est-ce que c’est ? Pourquoi ? Et puis très vite j’ai trouvé ça intelligent. C’est de la pop musique, très excessive, mais tellement différente en même temps. Il y a quelque chose d’étrange là-dedans : la voix de Morrissey, tellement honnête et littérale, et puis Johnny Marr, extraordinaire guitariste. La section rythmique était également très bonne, soul et pop quelque part entre les deux.

The Chameleons.

Les Chameleons étaient très bons. Tu dois penser que je dois en connaître davantage sur eux, mais en vérité, j’ai une connaissance assez vague de ce groupe. Mais je connais leur musique, cette alliance de guitares atmosphériques, luxurieuses, dramatique parfois. C’est le genre de truc dont je ne peux pas donner de noms de chansons, mais j’écoute une chanson et je trouve ça très bon.

On vous compare souvent à ce groupe.

Oui, c’est ce que j’entends. Je pense que je devrais le savoir, mais non. (rires)

Les psychedelic Furs.

Excellent ! J’ai connu ce groupe en même temps que les Smiths. Ils faisaient la même chose mais en plus atmosphérique, et la voix du chanteur Richard Butler est… impressionnante. Je l’ai rencontré récemment, c’est un type très gentil. Nous avons joué dans un grand festival ensemble, le groupe n’avait pas joué depuis des années, il est très élégant sur scène.

Les psychedelic Furs se sont reformés ?

Oui, mais pas la formation originale, il ne reste que lui, le guitariste et le bassiste. Le clavier et le batteur sont nouveaux. D’ailleurs, le batteur est une vieille connaissance de New York ! Je regardais le groupe jouer sur scène et je me suis dit : « hey, mais je connais ce gars ! » (rire). On a joué un peu dans les mêmes groupes.

J’ai entendu dire que tu as failli rejoindre Radio 4 avant Interpol.

Je connais Anthony Roman (bassiste et chanteur de Radio 4) depuis plus de 10 ans. Un certain temps, on a envisagé de faire quelque chose ensemble, mais nous n’avons jamais finalisé quelque chose. Peut-être dans le futur, je l’aime beaucoup.

A-tu écouté leur nouvel album ?

Oui. (Silence)

Et ? Ils ont emprunté une nouvelle direction…

En effet. C’est plus « dansant », il y a une vague réminiscence à la Sandinista des Clash – ce que j’aime beaucoup. Il faut que je l’écoute davantage, mais je peux pas être objectif parce que je soutiens mes amis que je respecte. C’est normal.

The Jam.

Paul Weller… c’est complètement fou, il avait 19 ans quand il a commencé The Jam…

…17 ans

17 ans ? c’est à te dégoûter… ils ont tellement de bonnes chansons. Je redécouvre en permanence ce groupe. C’est vraiment unique ce qu’ils ont fait, mêler leurs influences avec le R’n ‘B, le Ska, un peu de punk rock.

Est-ce que ce groupe t’as influencé ?

Non. J’étais déjà dans une autre direction à l’époque. Lorsque j’ai découvert The Jam, j’étais dans un groupe punk rock qui jouait une musique très puissante. Je n’étais pas vraiment dans le bon trip, et puis je les ais redécouvert plus tard. Sincèrement, je pourrai parler d’eux pendant des heures. Ils n’ont pas influencé mon jeu, mais j’ai vraiment beaucoup de respect. La voix de Paul Weller est tellement… je n’ai pas de mots.

Bob Mould

(il manque de s’etouffer)Pfffffffffffffffffffffffffffffffffffff. Un de mes artistes favoris! Je crois que c’est l’un des seuls artistes qui ne m’a jamais fait pleurer. C’est très embarrassant. Je ne l’ai jamais dit à personne ce que je vais te raconter… (rires). Je travaillais dans un magasin lorsqu’il a sorti son album solo Bob Mould, après Sugar. J’étais vraiment dans une sale période sentimentale, je me demandais bien où j’allais… je n’avais pas d’argent.
Bref, les paroles de cet album étaient tellement personnelles et crues. Je ne me rappelle plus du titre de la chanson, mais il y avait un couple à côté de moi qui demandait un renseignement sur une carte, juste à ce moment la chanson est passée dans le magasin, et je n’ai rien pu dire ! Je ne pouvais plus bouger tellement j’étais bouleversé…

Et Sugar… Mon dieu, le Beaster EP (il siffle), ce disque a changé ma vie, quel impact. Il faut que je le rencontre, plus tard.

Il a un peu arrêté ces temps-ci d’enregistrer des disques.
Oui, il fait le DJ. Mais j’ai un scoop pour toi. Il a joué récemment avec le batteur de Fugazi, Brendan Canty – un fantastique batteur – donc on verra. Il y a des chances pour que Bob Mould fasse du rock n’roll à nouveau. Je le respecte beaucoup parce qu’il a pris un tournant différent – la musique électronique, le djying – parce qu’il ne voulait pas se mentir à lui-même. Et je trouve cette décision très courageuse. Actuellement, il est en meilleure condition physique qu’il ne l’a jamais été. En vérité, je l’ai rencontré il y a quelques années durant une séance photo pour promouvoir l’album The Last Dog and Pony Show. J’assistais le photographe qui le shootait. Grand souvenir.

Enfin, peux-tu me donner cinq chansons parfaites ?

Ok commençons avec du vieux matériel :
My Bloody Valentine, “Only Shallow”. Je ne pourrai jamais me lasser de cette chanson.
Pixies, “Trompe le Monde”, la chanson. C’est tellement bizarre. J’adore également l’album, la plupart des gens préfèrent les premiers albums, mais je pense que Trompe le Monde est une combinaison de tous leurs albums, de toutes les choses intéressantes qu’ils ont développé au fil de leur carrière.

Je reviens à la liste,
Frittering de Mercury Rev… sur leur premier album. C’est très (il fait semblant de fumer un joint) psyché ! (rires) Il y a beaucoup d’expériences autour de cette chanson.

Une nouvelle chanson tout de même, “Staring At The Sun” des TV On The Radio. C’est une chanson parfaite, que dire de plus.
Enfin…“ Fascination Street” de The Cure.

C’est donc toi le fan de The Cure dans la bande !

Oui. Je suis fan, mais Carlos l’est plus que moi. “Fascination Street”, est une chanson de Disintegration, un de leur meilleurs albums. Cette chanson a définitivement une atmosphère à la Cure mais elle dégage aussi autre chose de rêveur avec cette sublime ligne de basse. Je pourrai probablement te donner cinquante autres chansons d’eux, mais nous avons tourné avec les Cure pendant cinq semaines. Mais tu réalises également – ça date de 1989 – que je n’avais pas écouté cet album depuis un bail, mais là nous tournions ave eux et c’est toujours aussi fort. Quand j’étais jeune, je trouvais le morceau bon mais sans plus. Je pense que cette chanson en particulier a eu une grande influence sur moi, cette batterie très puissante, c’est presque « dancy »…

-Lire également notre chronique d’Antics

-Le site d’Interpol