Au cas où, coupés du monde, vous auriez passé ces six derniers mois coincés en orbite dans ISS (et encore, paraît qu’ils ont aussi Internet dans l’espace), Broken Bells est la collaboration extraterrestre entre le Shins en chef James Mercer (chantre de l’indie pop internationale) et Brian Burton aka Danger Mouse (metteur en son entre autres du phénomène planétaire Gnarls Barkley) ; soit, n’ayons pas peur des mots, deux génies dans leurs genres respectifs. Si c’est le cas, vous n’avez pas raté grand chose non plus. Ne croyez pas les sons de cloches élogieux que voudraient nous faire entendre certaines lanternes médiatisées : quelque chose cloche bel et bien chez Broken Bells. Ce premier album est d’une platitude déconcertante, fâcheuse même, au vu de tant de talents gâchés. C’est à se demander comment James Mercer, si maniaque du détail lorsqu’il s’agit de l’écrin pop des Shins, a pu laisser passer chose pareille. Le très moyen premier single “The High Road” cartographiait une pop/folk scellée sous beats urbain. Le reste de l’album, calqué sur cette ligne de route, ne promet hélas guère mieux. La production dans le vent mais tellement lisse de Danger Mouse demeure le réel problème du disque. De ce fait, la voix pourtant si sensible du chanteur des Shins paraît comme anesthésiée par ces fritures hi-tech qui ne vont nulle part. L’électrochoc se fait attendre tout du long mais rien ne viendra… L’encéphalogramme est tristement plat. Après le déjà très surestimé (et très surcasté) Dark Night Of The Soul (paix à l’âme de Mark Linkous), on va finir par croire que Danger Mouse porte la poisse.

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The High Road

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