A peine six mois se sont écoulés depuis le double album Redemption City que le décidément débordant d’activité Joseph Arthur signe déjà son retour. Accompagné cette fois : RNDM, trio tout neuf manigancé avec deux rockers poids-lourds de Seattle…


A peine neuf mois se sont écoulés depuis le double album Redemption City que le décidément débordant d’activité Joseph Arthur signe déjà son retour. Accompagné cette fois : RNDM, trio tout neuf manigancé avec deux rockers poids-lourds de Seattle en la présence de Jeff Ament, bassiste sommité de Pearl Jam et le batteur Richard Stuverud (croisé sur les projets parallèles d’Ament, Three Fish et Tres Mts.). Un annonce que nous avions accueillis sans cotillons et trompettes, la dernière «super » association en date du chanteur/guitariste d’Akron avec Ben Harper et le fils de George Harrison s’étant avérée bien tiède. Des craintes redoublées quand on apprend que l’enregistrement de l’album a été plié en quatre jours… Quel est donc l’intérêt d’une nouvelle récréation musicale si le résultat s’avère encore une fois bâclée en raison de planning serré ? Dans le doute, on sait toutefois Joseph Arthur capable de fulgurances. Les sessions d’enregistrement aux allures de week-ends prolongé dans la maison de campagne de Ament au Montana, dictent la couleur urgente des douze morceaux : du rock lumineux mâtiné de guitares grunge comme on en jouait dans les années 90, parfois étayés d’une pédale Wha ou d’un bottleneck. La production propre et sans édulcorant de Brett Eliason, l’ingénieur son attitré du groupe d’Eddie Vedder, manque de caractère, mais au vu du délai imparti… C’est un peu dommage, car les compositions sont finalement dans l’ensemble de bonne tenue. Classiques, mais agréables. Au micro, le roi Arthur s’est mieux préparé que pour Fistful of Mercy, et a rapporté dans ses valises une poignée de solides compositions – dont le folky « New tracks », le shiny « Williamsburg » avec ses chÅ“urs s(a)oul). C’est aussi le cas de Jeff Ament, qui signe l’épique « The Disappearing Ones », et le meilleur morceau de l’album, « What You Can’t Control », qu’on jurerait signé de Arthur tellement il lui colle à la peau. Rien que pour ce dernier frisson, RNDM mérite une écoute, voire plusieurs si affinités.

RNDM – « Modern Times »

RNDM – mini documentaire

[[Rectificatif : Le titre « What You Can’t Control », est de Joseph ARTHUR. Il le chante sur scène depuis au moins 2009. Jusqu’a present il etait connu sous le titre Linda.

Merci Martine!]]