Veuillez nous excuser par avance, mais il est quasi impossible de ne pas avancer quelques chiffres lorsqu’on se lance sur une chronique sur Guided By Voices, tant l’oeuvre s’avère pléthorique.


Veuillez nous excuser par avance, mais il est quasi impossible de ne pas avancer quelques chiffres lorsqu’on se lance sur une chronique sur Guided By Voices, tant l’oeuvre s’avère pléthorique. On va tâcher tout de même d’aller à l’essentiel. Reformé en 2010 sous son line up dit “classique” (de 1993 à 1996 soit la période Lo-Fi chérie de Bee Thousand) après une pause de six années, le groupe de rock alternatif culte de Denton emmené par le professeur et leader incontesté Robert Pollard a déjà connu depuis diverses fortunes (6 albums irréguliers) et autant de changements de personnel. Situation il est vrai banale depuis son existence en 1985. Please Be Honest (2016) a même été fait entièrement par Bob Pollard himself, c’est dire si la cohérence autour de l’entité GBV semble être le cadet de ses soucis. Toutefois, depuis trois albums, on remarque que la formation s’est fixée autour d’un “panaché” équilibré, divisé entre les revenants, le guitariste Doug Gillard et le batteur Kevin March et les nouvelles recrues, le bassiste Mark Shue et le guitariste Bobby Bare Jr.  August by Cake (2017), volumineux double (triple?) album, suivi de très près par le plus raisonnable How do You Spell Heaven, présentaient un retour à une production plus “propre” , sans vouloir freiner d’un iota l’ultra productivité légendaire de son géniteur, pour le meilleur et pour le pire. Etonnamment, Space Gun, 25e album studio de GBV, se distingue par une volonté de vouloir recadrer le propos, tant sur la forme que sur le fond : compositions courtes et concises, aucune piste de remplissage n’est vraiment à signaler. Avec là-dessus son lot bienvenu de fulgurances tels  les hymnesques « Coloner Paper » et « Evolution Circus », les jolies  inclinaisons pop « Ark Technician » et « King Flute », ou encore les potards relevés de « Great Spat Matters ». Il faut dire que les parties de Doug Gillard – officiellement le guitariste le plus cool du monde puisque officiant également au sein de Nada Surf – sont superbes, notamment sur « Daily Gets Up » et ses plans post punk. En signant un de ses albums les plus consistant depuis Earthquake Glue (2003) Robert Pollard nous hache un peu le travail d’écoute, et ce n’est pas plus mal parfois.

 

 

Site officiel : www.gbv.com/

 

Tracklisting :

  1. Space Gun – 4:18
  2. Colonel Paper – 2:00
  3. King Flute – 1:22
  4. Ark Technician – 2:19
  5. See My Field – 2:48
  6. Liars’ Box – 2:50
  7. Blink Blank – 3:25
  8. Daily Get-Ups – 1:35
  9. Hudson Rake – 1:44
  10. Sport Component National – 2:49
  11. I Love Kangaroos – 3:08
  12. Gray Spat Matters – 1:29
  13. That’s Good – 3:16
  14. Flight Advantage – 2:23
  15. Evolution Circus – 3:36