Ce trio garage rock originaire de l’Albion s’annonce comme l’une des grosses sensations du Festival Les Nuits de l’Alligator qui se déroule ce mois-ci un peu partout en France.


Ce trio garage originaire de l’Albion s’annonce comme l’une des grosses sensations du Festival Les Nuits de l’Alligator qui se déroule un peu partout en France ce mois-ci. A ne rater sous aucun prétexte ! Jack White lui-même s’est entiché de ces garnements  dès leur premier EP en 2015 en les signant sur son label Third Man Records. Sur leur premier album, Alas Salvation (2016) produit par Steve Mackey (bassiste de Pulp), le combo emmené par d’Oliver « Oli » Henry Burslem  (chants/guitare/orgue), battait le fer du riff jusqu’à le tordre en deux, mais laissait aussi échapper quelques vapeurs psychédélique noires troublantes. D’où certainement cette volonté du trio de s’émanciper un peu de leur sauvagerie avec Poursuit of Momentary Happiness, pour s’offrir une production à la hauteur de leurs ambitions cosmiques, quitte à rejoindre les antipodes pour enregistrer dans le studio de Kevin Parker (Tame Impala) à Perth en Australie, sous la houlette de Jay Watson (Tame Impala, Pond).

Avec un nom pareil qui donne la gnaque (attention la rime), Yak se doit d’aligner une bonne poignée de missives binaires furieuses : “Bellyache”  en tête, renvoie dans les cordes les Black Keys, dopé au round finale par une section de cuivre qui donne le vertige. Sur le redoutable “Fried”, ce sont au tour des Black Angels de se faire doubler en prenant l’aspiration, et de finir en tête-à-queue. Et puis le versant psyché du trio reprend ses droits sur “White Male Carnivore” qui fait dans le proto kraut punk décapant, tandis que ”Blinded By Light”, et sa basse “fuzzdozer” nous rappelle au bon souvenir du BRMC sauvage des débuts et ça nous fait tout chose. On s’éloigne du garage rock qui tâche avec “Words Fail Me” ainsi que le morceau qui donne son nom à l’album,  les deux égrenant des ambiances pop onirique soyeuses, le chant de Oli Burslem prenant un tour étonnement plus précieux, évoquant même parfois Thom Yorke.

En apothéose finale, « This House has No Living Room », avec Jason Pierce en invité de prestige, invoque – évidemment – Spiritualized avec embardée kraut sur plus de huit minutes (réduit de moitié dans le clip ci-dessous). Poursuit of Momentary Happiness offre un ticket pour un sacré  grand-huit acidulé. 

Third Man Records/Virgin EMI

www.facebook.com/yakyakyak/

Tracklist : 

  1. ellyache’
    2. Fried’
    3. Pursuit Of Momentary Happiness’
    4. Words Fail Me’
    5. Blinded By The Lights’
    6. Interlude’
    7. White Male Carnivore’
    8. Pay Off VS. The Struggle’
    9. Encore’
    10. Layin’ It On The Line’
    11. This House Has No Living Room’ (Featuring J.Spaceman)
    Concerts dans le cadre du Festival Les Nuits de l’Alligator : 18/02 – PARIS – La Maroquinerie
    19/02 – ROUEN – Le 106
    20/02 – CLERMONT FERRAND – La Coopérative de Mai
    21/02 – DIJON – La Vapeur
    22/02 – NANCY – L’Autre CanalTournée en Avril :17/04 – AMIENS – La Lune des Pirates
    18/04 – LILLE – L’Aéronef
    23/04 – REIMS – La Cartonnerie
    24/04 – LA ROCHE SUR YON – Le Fuzz’Yon
    25/04 – BIARRITZ – L’Atabal