Le premier album de Dana Gavanski fait mouche et nous saisit par ses mélodies expressives. 


Petit à petit, Dana Gavanski a cheminé et franchi les étapes lui permettant d’exprimer ses péripéties personnelles avec sincérité et raffinement. Un été, alors qu’elle travaille en compagnie de son père comme assistante de production dans le cinéma, et passe ses journées devant un ordinateur dans un hôtel abandonné des Laurentides, Dana sait qu’elle veut faire de la musique. Une rupture amoureuse – son ex-petit ami lui a laissé sa guitare – suivie d’un déménagement, seule, à Toronto, seront décisifs.
Dans l’une des chansons de son élégant deux titres sorti à l’hiver 2019, elle fait le premier pas et son songwriting retient déjà notre attention : “One by one, I think of how he’s gone, as the sun has drawn for the day.”  Une première étape sur la voie de la création, afin « d’apprendre à dire ce qu’elle ressent, et de ressentir ce qu’elle dit ».

Une bonne année plus tard, cette voie musicale est désormais bien entamée, et nous avons le plaisir de pouvoir écouter son premier album, embaumé de folk et pop-rock aux rebords parfois psyché. Un disque aux allures d’affirmation de soi, et qui propage la confiance et le désir de vouloir passer à une nouvelle page de vie. En s’entourant notamment de Mike Lindsey de Tunng à la production, la musicienne née à Vancouver de parents serbes a trouvé le son qui lui permet de défendre avec énergie ses désirs de création, qui met derrière elle des mois d’écriture solitaire en acceptant de perdre le contrôle qui inhibe et qui frustre.

©Tess Roby

Inspirée par la musique traditionnelle serbe, Dana chante de sa voix libérée qui s’exprime dans une dizaine de chansons entre guitare ciselée, son jangle pop et riffs pétillants. On pense aux percutants et joueurs « Catch », « Good Instead of Bad » et  « Other Than » dont les intonations rappellent parfois la verve d’une certaine A. Harding. Pour un mélange aussi frais qu’un premier dimanche de soleil qui chauffe.

Yesterday is gone prend congé avec la nostalgie sereine de « Memories of Winter ». C’est clair, Dana Gavanski n’oublie pas d’où elle vient. Son nouveau printemps n’oublie pas les derniers hivers. Une bonne piqûre de rappel pour nous qui rêvons déjà de journées d’été plus brûlantes encore.

Dana Gavanski sera en concert au Pop-Up du label (Paris) le 2 septembre 2020

Full Time Hoby / PIAS  (2020)

www.facebook.com/danagavanski/

https://danagavanskifth.bandcamp.com

Tracklisting :

1. One By One
2. Catch
3. What We Had
4. Good Instead of Bad
5. Trouble
6. Yesterday is Gone
7. Small Favours
8. Everything That Bleeds
9. Other Than
10. Memories of Winter