Qui pourait donc se cacher derrière un tel patronyme? Un nouveau groupe indie plagiant ouvertemant Grandaddy? Un disque de country bizarroà¯de emporté par un leader à l’allure psychotique (si l’on en juge par la pochette digne d’un film d’Harmony Korine)?


Qui pourait donc se cacher derrière un tel patronyme? Un nouveau groupe indie plagiant ouvertemant Grandaddy? Un disque de country bizarroà¯de emporté par un leader à l’allure psychotique (si l’on en juge par la pochette digne d’un film d’Harmony Korine)? Aucune information ne filtrera sur les crédits de l’album, si ce n’est qu’il fut enregistré en « mono dynamic » : mystère donc et boule de gomme.

Venons en à l’essentiel alors : la musique. Pas de doute, c’est bien du rock lo-fie dont il est question. Une fraicheur surprenante que l’on n’avait plus entendue depuis les Replacements… Les Replacements? Minute… cette voix. Mais c’est bien sure! Il est bien question de ce combo magique des années 80. Paul Westerberg a beau se cacher derrière cette nouvelle identité, l’homme est trahi par son grain de voix inimitable, toujours capable de faire pleurer un bucheron des steppes de Mongolie. Après une carrière solo digne, mais néanmoins un poil trop convenu durant les années 90, l’auteur de Alex Chilton et Unsatisfied nous revient avec un pure album de rock n’roll. Le monsieur en profiterait-il pour surfer sur la vague Strokes & co? On entend déjà les langues se fourcher, mais une chose est sure, Paul Westerberg possède un avantage face à ses jeunes louffetaux : ce mec ne copie pas, c’est le rock n’ roll incarné!

Et c’est son grand retour! Le Paulo ne nous avait pas fait un si beau coup depuis le mémorable Pleased To Meet Me (1987), considéré à juste titre comme un des meilleurs albums de rock des années 80. Quinze longues années nous sépare de ce pavé jusqu’à ce nouvel effort intitulé « Mono ». possède tous les atouts qui ont fait le charme de l’album mythique cité ci-dessus, la production en plus. Soit zéro pour cent de matière grasse. Le son que les replacements auraient du continuer d’avoir avant de s’égarer dans les méandres du dictate commercial, dont s’ensuivit une dissolution prévisible.
Voilà 11 chansons taillé dans le rock (expression ridicule, je sais, mais de circonstance. It’s only rock n’roll comme qui dirait les stones) ne dépassant toutes pas plus de 3 min 30 secondes. De High Time à AAA, Monsieur Westerberg nous donne encore une leà§on de songwriting à faire palir un groupe comme les Strokes, incapable d’écrire plus de dix chansons tous les septennats. Rien à jeter ici, juste un pur concentré d’énergie dont seul le Polo connait la recette. A l’heure o๠Bob Mould -un autre icà´ne du rock milléssimé 80’s- refait son apparition, l’avantage est à l’ex-leader des Replacements. Car le monsieur à bien compris qu’il n’est meilleur que ceux dans quoi il sait faire de mieux : du rock, tout simplement.