Cela fait près de six ans que Joseph Arthur publie des albums à haute teneur émotionnelle, traà§ant son bonhomme de chemin en travers des modes, toujours épaulé par un public de plus en plus nombreux et fidèle.
Cela fait près de six ans que Joseph Arthur publie des albums à haute teneur émotionnelle, traà§ant son bonhomme de chemin en travers des modes, toujours épaulé par un public de plus en plus nombreux et fidèle. Avec la sortie voilà deux ans de son second album Come To Where I’m From, Joseph Arthur était devenu une valeur sure de la pop musique. Le petit protégé de Peter Gabriel ne cesse de s’améliorer au fil de des albums et ses dernières prestations scéniques en solo sont une véritable expérience unique en soi.
A l’aube de ce troisième millénaire, Radiohead et Sparklehorse ayant déclaré forfait pour écrire la chanson la plus triste au monde, il ne reste guère que Joseph Arthur pour prétendre au trà´ne de songwriter maudit. Tout comme la parution du EP Vacancy annonà§ait la couleur de Come To Where I’m From, les quatre EP disponibles en édition limitée réitèrent la même formule pour la sortie du nouvel album prévu fin mai. Soit près de 19 chansons inédites! Ceux qui se sont procurés Vacancy savent combien la qualité de ces chansons -sorte de préambule avant la grosse livraison- valent le détour. Car malgré la qualité indiscutable de composition de Joseph Arthur, la production sur ces grosses galettes souffre bien souvent de rajouts superflus et trahissent par une durée de vie malheureusement moins longue qu’elles ne le mériteraient. Vacancy se distinguait donc jusqu’à maintenant comme l’album idéal de Joseph Arthur, en terme de production, avec quelques classiques n’ayant rien à envier à In the Sun ou Mercedes.
Devant la masse de titres ici présentés, on serait en droit de penser que le matériel refourgué n’est que de seconde main. Il n’en est rien. On se convaincrait même à supplier le bougre de ne pas dilapider tous ces trésors, afin d’en garder un peu pour les périodes de sécheresse artistique. Chaque cd contient au moins deux ou trois titres que bien des artistes s’accapareraient volontier comme single. Auto-produit, ou bénéficiant de l’apport de Tchad Black (prêté certainement par l’ex-chanteur de Genesis, puisqu’il est aussi producteur de son prochain album UP), les morceaux bénéficient d’un son tout bonnement remarquable, digne des compositions du maître.
Certaines sont même une petite révolution dans l’univers cloisonné de notre Tow Waits du troisième millénaire.
Après avoir franchi le cap de la trentaine, St Joseph semble avoir trouvé une certaine forme de sérénité. Dear Lord et Voices Will Fight annoncent même une certaine joie de vivre, jamais dégoulinante (exercice de style plutà´t périlleux). Bref, les Junkyard Hearts EP ne déà§oivent pas et au contraire prouvent que l’on a bien fait de miser sur ce chanteur attachant, un des seuls à nous soutirer des larmes de bonheur en cette période de vache maîgre.