Brazilectro est de retour avec comme à son habitude une pléthore de mixes choisis pour leurs densité et leur fraîcheur. La musique brésilienne comme vous l’avez rarement entendue, avec en prime deux films en écho avec les lieux de tournage.
Alors que l’été tarde à arriver, une compilation et un dvd tombent à pic pour réchauffer les chaumières. Le sixième volume de Brazilectro montre que depuis quatre ans le projet initié par le label Audiopharm de revisiter certaines musiques brésiliennes par des DJ de clubs a fait son chemin. Remis au goût du jour grâce à sa pluralité de rythmes qui puisent dans ses racines africaines, la musique brésilienne possède ce goût d’évasion et de liberté qu’envie fortement sa consoeur européenne. Les DJ épris de sensations nouvelles ne se sont pas trompés en plébiscitant les joyaux de ce pays où les aéroports ont des noms de musiciens, ce qui veut tout dire sur l’intérêt porté à la culture. Ils ont trouvé dans cette musique une source de créativité intarissable que n’offre pas toujours la musique européenne ou blanche, trop maniérée, prête à pomper honteusement les refrains des années passées pour vendre.
Il faut dire que l’avantage de la musique brésilienne est de ne pas appartenir à un seul genre mais de s’être personnalisée au fil des temps en associant une danse à une cause politique ou économique. De cette richesse harmonique naquit une diversité de rythmes (bossa nova, samba, samba-canção, forró) qui aujourd’hui garantit aux musiciens brésiliens une certaine notoriété.
Déjà la sixième session pour Brazilectro et on ne se lasse pas de ces compilations. Bien au contraire, on apprécie l’attitude, la verve et l’inspiration nécessaires pour créer et organiser les titres. Sans penser nécessairement à des fins lucratives, Audiopharm soigne ses notes de pochette, ses couvertures dépaysantes rien qu’au regard, mais le label se place aussi comme un des défricheurs de talents électro n’hésitant pas à faire le grand écart entre des compositeurs de renom (Marcos Valle, Zuco 103, Da Lata, Soul Surfer, Flamingo Star) et des musiciens moins expérimentés (Ikon, Minus 8, Democustico, Ty). De plus, ces compilations sont une aubaine pour écouter des morceaux exclusifs voire inédits en cd. Ainsi, Flamingo Star nous gratifie d’un groove enchanteur avec le titre « Porque ». Des fourmis dans les jambes, on en aura rien qu’à l’écoute du « El Ninho » de Moodorama ou de « Tudo está previsto » de A Bossa Eletrica.
Tant de titres qui donneront une raison valable (s’il en faut) pour inviter ses voisins à danser dans son salon ou sur le palier de portes transformé pour l’occasion en dancefloor. Et comme dans les clubs, la bande son de votre soirée pourra être illustrée par une sélection de vidéos prises entre Rio De Janeiro et Sao Paulo présentes sur le dvd qui accompagne la compilation. En prime, le dvd présente l’intérêt d’une partie audio qui regroupe le meilleur des chansons de la première série à l’actuelle. Ainsi, on retrouvera des artistes tels que Dr Beatnick, Thievery Corporation, Joy Denelane parmi tant d’autres qui ont fait la réputation du Latin flavoured club tunes depuis sa création. Autant de revisites autour des musiques brésiliennes qui devraient à coup sûr conquérir l’auditeur amateur des ambiances clubs mais aussi celui plus confiné aux espaces intimes que procure la lounge musique.
Alors que les quartiers d’été et leurs animations investissent les villes de France, Audiopharm et sa compilation Brazilectro proposent un voyage sur les plages brésiliennes où les rythmes les plus chauds endiableront vos journées et soirées bucoliques jusqu’à faire tomber la chemise. De quoi redonner des couleurs et de la chaleur à la morosité de la saison.
-Le site du Label