C’est une très sympathique Françoiz Breut, petit bout de femme, que je rencontre au PP’s Café, à Bruxelles, vers midi, alors qu’elle répète pour son concert prévu pour le soir. Très vite, au gré de la discussion, on se rend vite compte que cette expatriée aime assouvir ses mille et un désirs divers, voire contradictoires, en faisant tout mais jamais n’importe quoi. Comme après un bon film, on sort de cet entretien avec des idées plein la tête, et, surtout, le souvenir d’une passionnée très humaine.


Oui, ce dernier point est peut-être le plus frappant : Françoiz Breut ne se cache pas, elle se livre brut, toujours et tout le temps, avec une franchise à tous égards exemplaire, même si cela s’accompagne parfois des imperfections dont nous sommes tous porteurs. Surtout et sur tout.

Pinkushion : Ton dernier disque, Une saison volée, a-t-il été accueilli comme tu l’espérais?

Euh oui, enfin, oui, oui, je pense que j’ai eu de bonnes critiques. Après, par rapport à la radio et à la diffusion, vu que c’est par là que ça passe et que je ne chante pas à la télé, que je n’ai pas de site, ni de clip, vu que ça coûte très très cher… De plus, au moment où mon disque est sorti, France Inter était en grève, donc il y a eu plein d’émissions que je devais faire et qui n’ont pas eu lieu. Tout ça a fait que le disque est passé un peu inaperçu. Donc là on continue à faire des concerts.

L’idée de le faire ici, dans un café, plutôt que dans une salle traditionnelle vient de toi?

On a déjà joué dans des salles traditionnelles, comme le Botanique en mai. Mais j’aime bien jouer dans des cafés. En fait, on cherchait un endroit pour répéter à Bruxelles et puis c’est notre tourneur qui a trouvé cet endroit fantastique. Je viens par ailleurs souvent boire mes cafés ici. Quand j’ai appris que l’on allait jouer ici j’étais super contente car c’est un super bel endroit. Mais c’est vrai qu’on préfère en général jouer dans des endroits comme ça, car on est plus proche des gens même si le son est parfois plus difficile. C’est plus agréable.

Du coup, je pensais que tu allais plutôt proposer un plan piano et voix…

Non, non, on est un groupe avant tout. On a une formation en trio aussi, on a joué l’année dernière sous cette forme, avec le claviériste et le guitariste. C’était vraiment chouette. Et puis il y aussi une formule en duo, quand on a vraiment pas les moyens. C’est vrai que ça ramène les morceaux à leur forme la plus minimale, la plus simple. C’est intéressant de travailler comme ça, mais j’avais envie de montrer la formule du groupe qui offre le plus de possibilités évidemment.

Le fait que tu chantes en anglais, italien et espagnol a-t-il ouvert des portes dans les contrées non-francophones?

En fait, pour le deuxième disque déjà il s’est passé quelque chose par rapport à l’étranger. Il est sorti en Angleterre, en Italie, en Espagne. On est allé en Pologne, en Australie…Mais je ne pense pas que ce soit parce qu’il y a des chansons en anglais, c’est d’abord avant tout la musique qui leur a plu. En plus, il y a peut-être un côté exotique pour eux en Français. En tout cas c’est pas pour m’ouvrir au marché que je chante dans ces langues (rires). C’était aussi une manière de remercier l’Espagne et l’Italie. On a tourné là-bas, et puis j’aime ces langues.

La chanson en italien est sublime. Il y aurait de quoi faire un album en italien…

J’aimerais bien. Justement, c’est Fabio Viscogliosi qui a écrit la chanson. J’espère qu’on va refaire des trucs ensemble. Il doit venir à Paris, pour ma date là-bas. Peut-être qu’on chantera deux-trois morceaux en italien… En tout cas, c’est super difficile de chanter dans cette langue.

On dirait pourtant que tu te débrouilles mieux en italien qu’en espagnol…

Pourtant, j’ai plus de facilités en espagnol. J’ai fait un an d’espagnol. C’est pas grand chose mais… L’italien, ce qui était difficile, c’est par rapport aux accents. Si je me mettais à chanter vraiment avec l’accent italien ça devenait très laid. Ca faisait chanson italienne avec la voix rauque : bref, ça n’allait pas. J’ai chanté de ma façon, ce qui ne fait pas très italien, il y a des défauts de prononciation aussi…

Dans tes deux derniers disques, il y a à chaque fois des clins d’oeil à des fanfares.

J’aime beaucoup les fanfares. C’est aussi par rapport aux endroits où j’ai enregistré les disques. Sur 20 à 30000 jours, c’était en Espagne, à Ronda, et il y avait partout les processions de la vierge. Les fanfares, je trouve ça super beau. Et puis voilà, j’ai décidé de le mettre dedans. Quant au dernier, c’est les Gilles de Binche, en Belgique. Là, je suis allé par hasard au carnaval de Binche, et j’enregistrais à ce moment-là des sons pour éventuellement les placer, parce que j’aime bien les interludes comme ça. Il se trouve que ça collait super bien avec « Ultimo ». Du coup on a mélangé le truc mais c’est un peu une coïncidence.

Faudra aller en Sicile pour les fanfares siciliennes alors maintenant

Ouais (rires)

Les gens sont sous l’influence (consciente ou pas) de ce qu’ils font par ailleurs, à savoir, ce qu’ils lisent, écoutent et regardent pendant l’enregistrement. Qu’est-ce que tu as lu, écouté et vu pendant l’enregistrement de ce disque?

Oh la la ! J’écoutais un truc qui s’appelle Colleen, qui travaille avec des samples, des collages, des trucs qu’on met comme ça, c’est très frais. MÚM aussi. C’est une des raisons pour lesquelles j’ai aussi fait appel au claviériste Luc Rambo. Par contre, ce que j’ai lu et vu, je ne m’en souviens plus. On a enregistré ce disque en 2004, et on l’avait préparé avant pendant un an, donc c’est assez vieux. (après réflexion). Si, il y avait le film Respiro, qui m’a probablement donné l’envie de chanter en italien. En lecture, j’ai lu Jean Echenoz (Je m’en vais), un auteur franco-russe aussi qui a écrit Le testament français… Andreï Makine. J’ai vraiment bien aimé car il parlait du déracinement, de sa double culture… ça me parlait même si la Belgique n’est pas si éloignée de la France. Mais je me sens un peu déracinée en quelque sorte. J’ai lu ça pendant cette période-là.

Ca fait combien de temps que tu habites en Belgique?

5 ans

Qu’est-ce qui t’a attiré ici?

En fait, d’abord, parce que j’ai rencontré quelqu’un ici, c’est tout de même une des raisons principales. Mais j’étais déjà venue habiter ici avec Dominique A, il y a 10 ans. Au départ, on est venus ici alors qu’on habitait à Nantes depuis deux ans – je suis quant à moi originaire de Cherbourg. L’accueil était très chaleureux, les endroits où l’on jouait nous plaisaient énormément. A l’époque, on était dans l’illustration. Je lui avais proposé de venir ici car je croyais que c’était plus simple ici en tant qu’illustratrice. (en fait, c’est à Paris que c’est plus facile). Enfin, bref, on est restés deux ans. Lui tournait beaucoup. Il supportait pas le fait d’avoir quitté tous les amis, même si on rencontrait pas mal de monde ici.

Je suis revenu ici pour l’amour. ça me plaît beaucoup ici. Mais je pense qu’on peut s’adapter n’importe où. Il faut un peu de temps pour se déraciner et prendre ses marques. La vie culturelle ici est super riche, accessible à tous, et c’est plus souterrain que Paris. Par contre, j’en profite vraiment pas, car j’ai des enfants. J’espère que ça viendra avec les années.

Y a-t-il des choses que tu aurais aimé changer dans ce disque avec le recul?

En fait, ça a été assez difficile parce qu’il y a eu plein d’auteurs différents, et ça part dans tous les sens au niveau des styles d’écriture. Non, mais le changer, non, il est fait il est fait.

Certains disent qu’ils regrettent quand même quelque chose…

Oui, il y a ceci dit des choses que je réprouve, une chanson notamment, « La mort certaine », où je ne me trouve pas très juste, au niveau de la voix . La chanson en espagnol aussi, je la trouve plus réussie maintenant, en live. C’est vrai qu’avec le recul, mais aussi et surtout le fait de travailler sur scène, on voit les choses autrement. Par exemple, Luc Rambo a travaillé sur les maquettes que j’ai reçues (des basses-voix-guitare ou piano-guitare, très bruts donc, très minimal). Luc les a retravaillées avec ses machines et ses claviers. Après c’est revu en groupe. Certains morceaux ne changent pas trop, d’autres prennent une toute autre ampleur. Cela montre l’intérêt de les retravailler en groupe. Pour revenir au titre espagnol sur le disque, je trouve qu’il est un peu coincé, un peu bâtard, un peu bancal. Voilà, ce sont des petits détails. Il y a des choses qui correspondent moins bien à ma voix.

Tu affiches déjà une liste de collaborations très nombreuses (chez toi, chez d’autres) – Dominique A, Jérôme Minière, Pierre Bondu, Calexico, Parrondo …-. Y a-t-il encore des gens que tu aimerais approcher?

Faut pas croire, je suis assez timide. J’ai un peu peur, je n’aime pas m’imposer. Il y a un gars avec qui j’aimerais bien bosser : Sufjan Stevens. C’est un américain de Chicago, qui a fait trois disques vraiment magnifiques. Il est multi-instrumentiste : il joue de la guitare, la trompette, violon, enfin, bon, un super doué. Il a fait un album beaucoup plus folk, très brut, avec une voix très douce. J’aimerais bien faire un disque avec lui mais bon… (rire). Je lui ai filé mes disques quand il est venu à l’Ancienne Belgique, enfin, j’ai demandé à un technicien qui ramassait les câbles sur la scène de lui filer mes disques.

T’as pas eu de retour?

Non, non, quand tu donnes des disques comme ça, tu ne t’attends pas à des retours… Tu te dis « au moins il les aura écoutés c’est déjà bien ». Comme c’est quelqu’un de très productif aussi, il doit être vraiment dans son truc… Enfin, je ne sais pas, j’imagine de loin. D’ailleurs je te conseille d’aller le voir s’il passe en concert. En fait, il a décidé de faire un album sur chaque état des Etas-Unis. Il a commencé par le Michigan, et là il vient de faire l’Illinois.

As-tu quelque chose en vue avec Calexico après la participation à leur DVD live?

J’espère oui. J’aimerais bien faire un disque de reprises avec eux.

Des reprises mexicaines?

Non, non. Plutôt de jazz.

Justement, avec ton pianiste, Luc Rambo, t’as jamais eu l’idée de sortir un album à vous deux, très acoustique?

Ben là on a plutôt dans l’idée de sortir un album plus folk, acoustique, mais plus guitare, banjo, flûte… Enfin, c’est une idée. Mais le problème c’est que je n’arrive pas à me focaliser sur un truc, j’ai tellement envie de faire des choses différentes que… Lui (Luc), me pousse un peu là-dessus, et je me dis pourquoi pas. J’ai un peu essayé sur le premier, enfin, non, pas vraiment. Mais le piano, c’est un instrument… un peu difficile. J’aime parfois, je le trouve un peu froid comme instrument. Tout nu comme ça, je ne sais pas.

La fin de « Over all » le jeu de piano, très jazzy, est superbe.

Ben ouais. Je suis ouverte à tout moi. Parfois j’ai des idées un peu arrêtées, et puis une fois qu’on essaie ça colle.

Et, après ton expérience avec Parrondo, n’as-tu pas eu envie de sortir un disque qui se sert de jouets comme instruments de musique, comme Cocorosie par exemple?

Oui, ça fait longtemps que j’en ai envie. J’écoutais un disque quand j’avais 18/19 ans qui s’appelait Pianosaurus. C’était un groupe américain qui n’avait que des jouets. C’était vraiment chouette. Ben justement, ce matin je préparais une cassette pour mes enfants et je réécoutais la chanson faite avec José Parrondo. C’est vraiment une texture de voix que je n’ai pas sur les autres disques. J’aime bien. ça change quoi.

Comment l’avais-tu rencontré?

En fait c’est lui qui m’a contacté sur le label de la Soundstation, via Fabrice, directeur du label. Sacha Toorop (batteur) le connaissait. Je suis venue à Liège et voilà.

A propos de Sacha, tu n’as jamais chanté sur ses disques de Zop Hop Op?

Non, il a fait une reprise d’une de mes chansons. J’ai jamais chanté non.

Il t’a jamais demandé?

Non, il m’a jamais demandé (rires) Alors ça !(rires)

Tes dessins étaient sur ton deuxième disque, pourquoi n’y en a-t-il pas sur ton dernier?

Ah si, en fait, il y a eu une édition limitée. Il y avait quatre petits livres dans le format CD, l’illustration de quatre de mes chansons sur ce disque. C’est travaillé comme sur des livres d’écolier, c’est imprimé comme ça.

Tes dessins me font penser à Dupuis et Berbérian (auteurs de Monsieur Jean)

Ah ouais? C’est marrant.

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A ce propos, pas d’idées pour une bande dessinée?

Si! J’ai rencontré un éditeur. Moi en fait je fais plus de l’illustration pour enfants. Je fais pour l’instant un bouquin pour enfants, et chez cet éditeur-là ils ont une collection de bandes dessinées pour les plus de 7 ans. On m’a proposé d’en faire une. J’ai commencé – je termine d’abord le bouquin, qui m’a pris pas mal de temps – et je continue donc juste après. Comme c’est la première fois que je fais ça, je marche un peu sur des oeufs. Par rapport au livre, à l’histoire, au scénario, tout ça. C’est tout nouveau pour moi. Le bouquin devrait sortir en janvier. C’est un auteur qui vit en Belgique mais qui est français. On avait fait la tournée des éditeurs et personne n’en voulait…on a finalement rencontré un suisse et du coup trois trucs en même temps : la bande dessinée, le bouquin et une expo.

Une expo?

Oui, j’expose des boîtes… Je n’y ai plus bossé depuis plus d’un an. L’idée c’est le livre-objet, je travaille sur la reliure… c’est comme des petits livres mais on peut vraiment les manipuler, il y a des petites peintures en acrylique, des collages… enfin, faut voir parce que c’est comme des petits bricolages. Les livres sont comme des boîtes de protection. C’est en relief et tout. J’avais fait une expo par rapport au deuxième disque : des livres dans des boîtes illustraient huit chansons. Tu te baladais et tu pouvais écouter les chansons (avec un gros lecteur CD et un gros casque – y avait pas encore les i-pod machin et tout ça) qui correspondaient aux boîtes. L’illustration de mes chansons j’aime beaucoup ça, j’aimerais développer ça encore plus.

As-tu déjà pensé à faire des projections de tes dessins pendant les concerts?

Non, des projections d’images plus neutres alors. On avait dans l’idée de le faire. Mais vu que mes dessins sont assez chargés, bourrés de détails, ça fixe un peu la chanson et je veux que chacun garde son interprétation de la chanson. Avec des images trop précises ça y perdrait.

Est-ce toi qui écris les textes?

Ah non, moi je ne suis vraiment que l’interprète. Dominique A a écrit sur le premier disque toutes les chansons, sur le deuxième il y a plein d’auteurs différents – des gens que j’ai croisé sur des tournées ou Poirier, de Kat Onoma, que je ne connaissais pas, j’avais juste écouté leur disque que je trouvais original et qui était injustement passé à la trappe, il y avait aussi Philippe Katerine, Jérôme Minière, Pierre Bondu pour les arrangements, Herman Düne… Pour écrire, ça vient de plus en plus maintenant parce que j’ai envie de chanter autre chose, d’autres thèmes qui n’ont pas été abordés. Je me vois mal aborder les différents auteurs… C’est faisable, mais j’ai plutôt envie maintenant de travailler avec mes musiciens. Ceci dit, ça viendra peut-être jamais car c’est un truc qui se travaille et qui ne vient pas du jour au lendemain.

Ces textes écrits par d’autres te correspondent-ils?

Ben oui! Parfois je rentre dans un personnage, parfois je me retrouve dans les mots et par rapport à ce que j’ai vécu, et du coup c’est plus facile à interpréter.

Quels sont tes nouveaux projets?

Beaucoup de concerts, en Espagne, en Allemagne. Des concerts jusqu’en avril. Après on va attaquer le nouveau disque.

Vous essayez de nouveaux morceaux sur scène?

Non, car le groupe est encore jeune. Enfin, jeune, ça fait 4 ans que je travaille avec Boris Gronemberger, le guitariste. On a fait beaucoup de concerts ensemble, et en duo. On était beaucoup avec Sacha Toorop aussi, qui a participé au disque, mais qui après a décidé de suivre d’autres projets… On a dû trouver un autre batteur… C’était difficile car on a dû travailler avec un nouveau batteur qui a une autre manière de jouer. Et puis Luc, qui avait déjà travaillé sur mon premier disque au niveau de la tournée. Donc, tous ces garçons n’ont jamais travaillé ensemble. C’est un truc qui doit se créer entre tout le monde. ça prend du temps. On ne joue ensemble que depuis avril. Faire de nouveaux morceaux ça viendra plus tard.

Que penses-tu de la nouvelle scène française?

C’est quoi la nouvelle scène française? Delerm?

Camille…

Camille, je ne suis pas très fan. ça me fait pas grand chose en fait. Je trouve qu’elle a une très belle voix, un très beau timbre de voix, mais je trouve que ça dérape très très vite en vocalises et en trucs un peu trop démonstratifs. Mais enfin, c’est une question de goût.
Sinon, je ne vois pas la nouvelle scène française.

Delerm, Carla Bruni…

Oui, Carla Bruni il y a de chouettes morceaux, ouais. Une émotion dans sa voix. Un petit côté folk.

Tu écoutes quoi au fait pour l’instant?

J’écoute un groupe qui a enregistré… Je suis dans une période… Il y a une époque j’écoutais des trucs de rap et tout ça… Là, je vais plus facilement vers des trucs comme Crescent, par exemple, qui est en fait un membre de Movietone. C’est un groupe anglais. Leur musique est assez sombre, mais avec plein de petits sons très mélodiques. Laura Veirs aussi. Sufjan Stevens. Le groupe d’Adam Green, avant qu’il décide de faire carrière solo, The Moldy Peaches. Kimya Dawson aussi, qui en est la chanteuse. C’est du punk-folk énervé, avec une voix rauque. Le dernier Tom Waits : ça faisait longtemps que j’avais décroché et le dernier est très bon. Les guitares, les ambiances.

Quels sont tes 5 disques de chevet?

C’est difficile. Je devrais faire une liste… On me la pose et à chaque fois je ne sais pas quoi dire. J’ai un mur de compilations – j’écoutais beaucoup de k7 – accumulées depuis que j’ai 15 ans. Il y en a que je n’écoute plus, mais les disques de chevet… Je peux pas dire. Donne-moi ton adresse e-mail et je te répondrai !

J’ai envoyé le fameux e-mail. Voici sa réponse :

1°Cat Power « You are free »
2°Nina Simone « toutes ses chansons »
3°Tarwater « silur »
4°Sufjan Stevens « Seven swans »
5°Brigitte Fontaine « Est folle »

Si on veut se faire une idée de ses dessins, c’est par ici.