Ne croyez pas ces charlatans! Ce disque est tout sauf Simpatico…


The Charlatans, groupe contemporain des Stone Roses et originaire tout comme eux de Manchester, soufflent depuis un certain temps le chaud et le froid. C’est avec « The Only one I know » que la formation emmenée par un Tim Burgess festoyant déversa sur les ondes un groove psychédélique bien ancré dans les nineties. Avec une discographie plutôt bien fournie (huitième disque tout de même) bien que parfois inégale en qualité, ces diseurs de balivernes portent vraiment bien leur nom car on ne s’y intéresse que vaguement, louchant sur la dernière salve tout en se demandant si c’est du lard ou du cochon. Et c’est du… suspense!

Cet album est bien à l’image de leur carrière et du paragraphe précédent, sans parler de la pochette qui est assez pitoyable… Au rayon des mauvaises nouvelles, ajoutons que Jim Lowe (Stereophonics) a produit la chose. No comment. La dance déjà présente chez les Chemical Brothers à qui ils doivent la relance de leur carrière et notoriété musicales (Life is sweet en 95) a fait place au reggae. Rappelons-nous en effet que la formation a du mordre sur sa chique avec une période de vaches maigres (où ils feront les titres des torchons british section faits divers) et où ils perdent ensuite leur organiste Rob Collins dans un accident de voiture – qui sera remplacé par Martin Duffy (Primal Scream). Des titres flirtant avec le reggae et le punk (si si, en cherchant bien) côtoient des morceaux vite faits mal faits qui gâchent notre plaisir. On se demande plusieurs fois si Simpatico (qu’est-ce qu’il est naze ce titre) n’est pas un moyen comme un autre de renflouer des caisses trop longtemps vides. Le processus anti-copie méga-bétonné n’arrange rien à l’affaire, et énervera plus d’un auditeur puisque ce CD ne peut être lu ni sur un PC ni dans un auto-radio… Comme si ça en valait la peine…

Alors, on commence par le bon ou le mauvais ? Allez, je vous propose de zapper le moins bon tout de suite, histoire de vous garder in da house. Le titre d’ouverture (Aïe !) « Blackened blue eyes », « Muddy ground », un « City of the dead » qui cherchait peut-être à honorer les Specials mais qui honore plutôt le dernier Madness… sans parler de « The Architect » ou de… Tout en somme nous fait bailler, et finira par être vendu – espère-t-on naïf que l’on est – à la première brocante annoncée mais qui ne s’écoulera même pas gratos en fin de journée. Le grenier en est rempli… Non, sérieux c’est grave mauvais, naze. Point barre. Clair ?

Le bon ? Alors, qu’est-ce qui me reste… tout n’est pas à jeter. « For your entertainment », rappelle leur bon son groovy, catchy, avec des riffs de guitare bien sentis et une rythmique toute Jamaïcaine. Et « Dead Man’s Eye » fera plaisir aux nostalgiques. C’est tout ? Oui.

Bizarre tout de même, car l’album porte d’ostentatoires traces de reggae/ska/dub/melodica, et aurait pu du coup relancer le bazar. Pour le pire malheureusement. N’est pas The Clash qui veut…

On sort de là plus que dubitatif, voire fatigué, dépité, se demandant si on a pas eu affaire à un très mauvais mix entre Madness et Duran Duran, avec ce « Sunset & vine » qui clôture ce truc, là, rond avec un trou au milieu. « Just call it paradise » qu’il chante le Burgess… tu parles ! « This is the way to paradise » dit-il sur la suivante. Il était très inspiré en plus!

ça se recycle un CD?

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