Venus, groupe belge ovni qui avait introduit les instruments classieux et classiques sur ses précédents albums semi-acoustiques, sort aujourd’hui son troisième opus. The Red Room continue dans cette niche. Il est – avouons-le – très difficile d’accès et devra passer le test des nombreuses écoutes sous peine de finir sa vie dans l’indifférence. Les ambiances y sont pourtant toujours très proches de 16 Horsepower, comme d’habitude, mais aussi – production de Head oblige – du son crade des débuts de PJ Harvey, avec le violon toujours là comme marque de fabrique. On sent la tension, les cordes que l’on tire, le dégoût… mais aussi l’émotion à fleur de peau, l’amour, la peur, autant d’attirances et de répulsions qui se font écho. Les ambiances et les textes se rejoignent, comme sur ce “Everybody wants to be loved” où la batterie est martelée en choeur avec le violon et le chant. Certains titres se démarquent (« Love and loss », « Underwater », « Red Room », « Add Stars to the sky ») pendant que d’autres souffrent de trop de souffrance (sic) récurrente (resic), comme le larmoyant et pénible « Mother’s milk », ou le trop caricatural « Everything that rises converge ». Cette ambivalence attirance/répulsion empêche de se faire une idée claire et nette. Pas très clair tout ça en somme…
– Le site de Venus