C’est dans le rock post-punk made in Spain que nous emmène El columpio asesino, avec ses pochettes mettant à l’honneur les objets tranchants (après l’épingle à nourrice, voici le rasoir…) et ses textes rageurs. Le chant en castillan, les cuivres ou les clappements de main (“la perra del Hortelano”) donnent cette touche ibérique originale à l’ensemble plutôt inspiré du punk (« El regreso del evangelista » lorgne clairement vers The Clash et « Pacifico » vers Lou Reed) et du post-rock. C’est un sextuor, mené par les frères Arizaleta (guitare et batterie/chant), originaire de Pamplona (connue pour ses courses de taureaux dans les rues de la ville à la San Firmin). Officiant depuis déjà 14 ans, ils ont gagné plusieurs concours, dont le démo 2001 (festival de Bénicassim) et le Obra Social Caja Madrid qui les verra ensuite se produire dans des prisons espagnoles (ça c’est punk !). De mi sangre a tus cuchillas, tiré de la dédicace faite au groupe par l’écrivain chilien Alejandro Jodorowsky, couvre une palette de genres aussi variés que les différents reliefs de la péninsule ibérique, la mélodie en prime (le planant « No llores mas »). C’est en somme un groupe très proche de leurs compatriotes Manta Ray. On sent bel et bien une nouvelle véritable scène hispanique émerger en Europe dans le rock indépendant. En hora buena!
– Le site de El Columpio Asesino