Après un plus qu’honnête Among the Trees, sorti en 2004, faisant suite à une longue incartade (Speech est parti faire son petit solo mais revenu la queue entre les jambes), Arrested Development, famille hip-hop peace & love écolo engagée, est de retour avec un album plutôt pop qui s’écoute sans sourciller mais qui ne laissera pas non plus des souvenirs impérissables. La recette (du jazz dans le hip-hop) développée jadis par A Tribe Called Quest et exploitée jusqu’à plus soif par Arrested, semble petit à petit montrer ses limites, tant ce disque ressemble plutôt à des faces B et autres inédits qui auraient quinze ans d’âge qu’à un disque contemporain de rap. Le talent incontestable du combo est toujours à l’affiche (« Down & Dirty », « Nobody Believes Me Anyway »), mais on sent qu’il faut un peu plus que des refrains fédérateurs, des paroles politisées (« Stand ») et des clip clap pour ameuter les foules. Et ce ne sera pas le teinté « Sao Paulo » qui changera la donne. Since the Last Time, dont la pochette rappelle furieusement leur premier opus, ne lui arrive cependant pas à la cheville et se consomme plutôt comme un fast food… de qualité.