L’activité souterraine française serait-elle plus intéressante que son gratin musical ? Oui, c’est évident, nous n’en serions pas à défendre ici un EP autoproduit (le second) par un groupe de très jeunes parisiens emmenés par un gars qui s’appelle Chamoux (Maxime de son prénom). Et pourtant, derrière ce nom improbable se cache un petit groupe étonnamment corrosif. La pop stroboscopique de (Please) Don’t Blame Mexico est assurément l’une des meilleures choses entendues ici bas depuis fort longtemps. Décomplexée (mot à la mode, mais tellement proche de la réalité ici), démembrée, désintéressée, la musique de (P)DBM n’a que faire des multiples références sur lesquelles elle prend appui. Qu’il s’agisse d’un riff pianistique typiquement beatlesien, d’une ligne mélodique digne des Prefab Sprout, les p’tits gars taclent leurs chansons dans le vil dessein de les clochardiser. Car convoquer de la sorte les Flaming Lips et Jacques Higelin circa Champagne sur une seule et même chanson (« A Weekend At The Black Sea »), c’est culotté, et franchement réussi. Et que vient faire Michel Foucault ici, me demanderez-vous ? Ce à quoi je vous répondrais que :
– petit un, je m’en tamponne le coquillard.
– petit deux, si je le savais, je ne serais pas là à me trémousser comme un idiot sur ces chansons aussi accrocheuses que des morpions.
Parce qu’à mon avis, Michel Foucault n’a pas grand chose à voir avec cette pop-popop aussi bigarrée qu’insolente (et je ne parle même pas de Jean-Pierre). Et c’est clairement tant mieux. A moins que Maxime ait voulu épater les filles avec sa culture ? Si ça se trouve…
– Leur Myspace