Le « girl power » cuvée 2007 a définitivement plus d’allure que celui jadis popularisé par les Spice Girls. Avec les sulfureuses Amy Winehouse et Lily Allen, la jeunesse anglaise s’est amourachée de turbulentes donzelles dont les frasques sentimentales font le bonheur (et la prospérité) des tabloïds. Ceci étant considéré, nos oreilles sont traitées avec nettement plus d’égard que du temps des tubes aseptisés chantés par Posh Spice & Co. Moins exposée que ses deux soeurs d’arme, la rouquinette Kate Nash, 20 ans, connait un succès conséquent Outre-Manche : de concerts sold out en singles classés au sommet des charts, Kate Nash est devenue un petit phénomène. Sa pop/folk aux abords biens brossés, produite par Paul « goldfinger » Epworth, coiffe une personnalité entière. Miss Nash ne mâche pas ses mots sur son premier album, vocifère ses paroles tranchantes avec un accent cockney à couper au couteau… et débite des gros mots par-dessus le marché. Ouh ! Comédienne qui s’ignore, la révélation MySpace a indéniablement un don pour mettre en scène ses petites histoires sans conséquences, diablement en phase avec le quotidien de la fille de Mr Smith. Morceau choisi, “Birds”, une histoire d’amour foireuse où « les oiseaux volent tellement haut qu’ils chient sur ta tête ». Il faut entendre comme elle s’emballe sur “Mariella”, jolie performance logorrhéique qui frise le stand up. Autre sujet de prédilection : régler ses comptes avec la gent masculine, et surtout son petit copain pas très futé qui en prend pour son grade (“Dickhead”), toujours à l’aune d’un humour ravageur. Une cadette aussi irritante qu’attachante dont il serait dommage de se passer pour cause de conflit générationnel.
– La page Myspace de Kate Nash