Pourquoi s’embarrasser d’un nom tiré par les cheveux quand on est deux dans le groupe ? Autant prendre le nom le plus logique du monde, One-Two. Et en anglais pour viser l’international. C’est sûrement ce que se sont dit les deux parisiens Frédéric Beucher et Séverin Tézenas Du Montcel. Et pour la musique ? Même précepte. Ne s’encombrer d’aucun artifice et livrer la pop la plus simple possible, de manière à rassembler geeks, indie kids, nerds et autres putafranges sur le dancefloor. Et ça marche ! Déjà remarqués par un premier album hédoniste et rigolard, Love Again (2006), voilà que les complices se lancent dans le concept album. Comme son titre l’indique, ce deuxième opus narre les affres de Bob Star, improbable nerd qui se cherche un peu et qui cherche l’amour, évoluant dans un univers coloré, composé de cubes, de cônes et de bulles multicolores. Prise de tête inexistante, seul compte le jeu. Et en terme de jeu, les chanteurs en connaissent un rayon, tant leur musique, qui pioche dans tout ce que la power pop et l’electro ont fait d’accessible à ce jour, est instantanément identifiable. Guitares catchy, rythmes binaires et voix dégingandées, les chansons de But Who Is Bob Star ? ne passent pas par quatre chemins, la ligne droite vers le bonheur béat étant la plus courte. La plus sympathique aussi, traversé qu’est l’album par des papillons magiques, et également couvert d’herbe qui doit bien faire rire. Et si on accepte l’idée de poser son cerveau le temps de ces dix chansons, on adhère sans hésitation à cette musique aussi légère qu’une mousse au citron, aussi bonne qu’une fraise Tagada et aussi vite digérée qu’une tranche de melon. Même s’il s’essouffle un peu à mi-parcours, ce concept qui consiste à n’en avoir aucun fonctionne plutôt bien. Un disque de vacances en dehors des vacances, voilà une idée généreuse. Un album sans conséquence, alors pourquoi s’en priver ?

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