Décidément, la Grande-Bretagne n’en finit pas de produire des groupes de tout acabit, chaque semaine apportant son lot de tueries du siècle. Les labels se livrent d’ailleurs à une course tellement effrénée qu’ils sont parfois obligés de balancer sur le marché des mini-LP comme ce Days And Nights Of Love And War de Capital, paru chez Fierce Panda où l’on retrouve une récente petite sensation, Hatcham Social. Alors pourquoi plus Capital qu’un autre groupe ? D’abord il y a un son, rentre dedans, limpide et fracassant. Ensuite le groupe fait preuve d’un réel don d’écriture, ne se contentant pas d’aligner les références, cherchant au contraire des architectures complexes autant que logiques (tout un art) sur une musique dont on n’attend plus rien. Capital a, sur ce six titres, parfaitement bien digéré les 30 dernières années de la musique de son pays tant on y retrouve, fossiles intacts, les dinosaures Cure, Smith et autres New Order… Enfin, vous commencez à en avoir l’habitude… Tour à tour promouvant le rock frontal ou les rythmes nettement plus tenus, les claviers aquatiques versus les guitares frondeuses, portés par la voix incroyablement puissante de Nick Webb. Le quintet est même un sérieux prétendant au trône s’il persévère dans cette veine. Ainsi, de Wild Beasts aux Mystery Jets en passant par Frightened Rabbit ou We Were Promised Jetpacks, la pop britonne trouve un regain de vitalité totalement inattendu, et surtout logé plutôt en marge de la grosse artillerie lourde de majors en manque de croissance à deux chiffres. Pas le groupe du siècle, mais un disque suffisamment brillant pour mériter autre chose qu’une attention simplement polie. Alors, pourquoi se contenter de six titres ? Peu importe, dégustons-les, nous verrons bien ce que donnera ce groupe déjà très prometteur.
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En écoute, “Public Square” :