Que reste-t-il de cette absence qui structurait il y a trois ans Memories of Björn Bolssen?


Que reste-t-il de cette absence qui structurait il y a trois ans Memories of Björn Bolssen, le premier album très inspiré des viennois de Tupolev ? Pas grand-chose, si l’on se fie à l’écoute de Towers of Sparks. Pas grand-chose, mais qui n’empêche pas, justement, autre chose. Ce deuxième opus semble se diriger d’une certaine manière vers une écoute plus déstructurée et plus jazz ; en chaque morceau culmine une lenteur et une effervescence de courte durée, et la dynamique se joue assurément dans cette frontière entre l’accélération et l’arrêt. En ce sens, on dirait que chaque pièce, désireuse de découvrir sa propre structure mélodique, se cherche afin d’affirmer une autonomie. De cet effort complexe résulte une légèreté inquiète, presque impatiente. C’est le prix à payer pour ce désir de liberté, et que seul un travail sur le temps rend possible. Les quelques vingt-huit minutes qui composent l’intégralité de l’album de Tupolev témoignent d’une excellence dans l’exécution, et attestent d’une certaine manière de cette tension latente qui habite chaque création aspirant à sa propre émancipation.

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Tupolev « Live » à Vienne, 16.12.2010 (1)

Tupolev « Live » à Vienne, 16.12.2010 (2)