James Jackson Toth, aka Wooden Wand, porte au poignet un tatouage qui annonce la couleur : « What Would Neil Young Do? ».
James Jackson Toth, aka Wooden Wand, porte au poignet un tatouage qui annonce la couleur : « What Would Neil Young Do? » . Jason Molina, dont les dernières nouvelles sont loin d’être rassurantes, ne semble pas être actuellement en mesure de fournir de réponse à cette question. Alors le songwriter américain se charge de nous l’apporter avec ce nouvel album, certainement le plus abouti qu’il ait jamais enregistré. C’est en effet dans l’esprit des meilleures saillies électriques du Loner des années 70 qu’évolue aujourd’hui Toth, laissant plus que jamais les guitares parler pour lui, et s’éloignant encore davantage de l’image de folkeux psychédélique un peu brouillon que l’on aurait eu précipitamment tendance à lui coller.
Les habitués de la maison Wooden Wand pourront certes être déconcertés par le côté classique et plutôt bien ordonné de l’ensemble. Ici, Toth et ses Briarwood Virgins rentrent un peu dans le rang, comme s’il leur fallait absolument signer un disque présentable, dans le respect de la tradition. Du son chaud des guitares aux harmonies vocales parsoniennes, le cahier des charges country-rock est rempli avec une application que certains qualifieront sans doute de scolaire. Pourtant, comme chez Phosphorescent ou Damien Jurado, le fond n’est ici jamais sacrifié au profit de la forme et les compositions de Toth n’ont probablement jamais été aussi bien mises en valeur. On est même en droit de voir dans cette démarche, plus courageuse qu’il n’y paraît, une volonté de rénover en douceur un édifice de la musique américaine auquel ce « Briarwood » de haute volée apporte une nouvelle pierre en tous points remarquable.
Wooden Wand – Motel Stationary by FIRE RECORDS
– Le site de Fire Records