On l’avait remarqué lors de leur dernière performance, Om continue à élargir sa palette sonore.


On l’avait remarqué lors de leur dernière performance, Om continue à élargir sa palette sonore. Avec un troisième homme sur scène aux côtés d’Al Cisneros et d’Emil Amos, à savoir Robert Aiki Aubrey Lowe aka Lichens aux percussions et déjà présent sur God is Good (2009). Tout se passe comme si chaque album était l’occasion pour eux de découvrir de nouvelles résonances qui découlent ou dérivent du jeu lui-même, capables d’enrichir le socle du départ et sans perdre de vue la racine qui constitue leur identité. Cette liberté obéissant à une certaine contrainte de forme, fait que les morceaux paraissent à la fois semblables et divergents; une singularité conforme, une progression sachant s’adapter, en somme. En ce sens, Advaitic Songs poussent les limites de la mélodie et des répétitions; ces dernières changent de textures, les instruments à cordes allant du finement construit (« Addis ») au saturé (« State of Non-Return »). Le plaisir de l’écoute varie et se construit, en pleine pérégrination, selon la profondeur du décor, de la clarté de la surface ou encore du magnétisme du chant (« Haqq al-Yaqin »). Loin d’une signature condescendante, avec ses références mélodiques et structurelles, envers des sonorités non occidentales, la musique de Om nourrit, encore une fois, cette jouissance erratique que l’on tire de la qualité de l’exécution et de la forme séduisante que revêtent les compositions.

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