Bien que parfaitement exécuté, ce second album du trio blues rock emmené par Pierre Moore, est trop éloigné de la fougue de leurs voisins de label, Left Lane Cruiser ou autre Radio Moscow.pour véritablement convaincre.


Bien que parfaitement exécuté, ce second album du trio blues rock emmené par Pierre Moore, est trop éloigné de la fougue de leurs voisins de label, Left Lane Cruiser ou autre Radio Moscow.pour véritablement convaincre. Car le principal défaut de ce jeune groupe est sans nul doute d’appartenir au label Alive Records, plus connu pour son défrichage punk blues et admirable militant d’une certaine « crasse musicale », particulièrement jouissive. Avec leurs titres soignés et leurs looks débraillés, les John The Conqueror doivent d’autant plus s’apprécier dans la chaleur du live. Cette hypothèse s’est déjà vérifiée à l’écoute du somptueux Alive at the deep blues fest sorti chez Alive Records en 2012. Compilation live indispensable, sur laquelle le trio originaire de Philadelphie livrait notamment un très beau « Three more », extrait de son premier album. Dans The good Life les titres s’enchaînent sans que l’on puisse reprocher grand-chose mis à part peut-être, une certaine monotonie de l’ensemble, due sans doute à la voix appliquée mais peu charismatique de Pierre Moore et au classicisme des titres présentés. Car si la production sobre et réussie fait plaisir à entendre, peu de titres se détachent. On retiendra toutefois, les efficaces « Get Em », « Golden Rule » ou autre « You don’t know » qui font dodeliner de la tête ou taper du pied selon l’humeur de l’auditeur. Auteur d’un second album plaisant sans être indispensable, le groupe John the Conqueror est actuellement en tournée européenne, s’offrant par la même occasion une seconde chance d’être appréhendé à sa juste valeur, soit sur la scène étroite d’un club, dans le tumulte et dans le bruit.

John the Conqueror sera en concert le 20 février à Tulle, le 21 février à Périgueux et le 22 février à Lorient