La Nouvelle-Zélande, terre lointaine et magique pour nous citoyen du vieux continent.


La Nouvelle-Zélande, terre lointaine et magique pour nous citoyen du vieux continent. A la célèbre saga hollywoodienne de Tolkien, on lui préfère largement les grandioses panoramas naturels filmés par Jane Campion… Mais aussi pour la patrie du label indépendant Flying Nun et de tant de groupe chers à nos yeux et nos esgourdes – The Bats, The Chills, Chris Knox, The Clean, les frères Finn… Nouveaux venues originaire de ce paysage privilégié, la jeune troupe de Streets Of Laredo nous sert dans son shaker un cocktail psyché/folk à base de Grande Pomme et de Kiwis. Tenant leur nom d’une célèbre cowboy song traditionnelle, ce groupe formé à l’origine par le clan Gibson – les frères Dave (batterie) et Daniel (chanteur principal) ainsi que Sarahjane, épouse du dernier – ont quitté voilà deux ans leur île lointaine pour s’installer à Brooklyn. L’effectif s’est depuis considérablement étoffé sur place, actuellement à hauteur de sept membres. Et autant dire que le joyeux tintamarre produit par cette troupe un brin hippie ne nous laisse pas indifférent sur ce Volume I & II, premier album réunissant leur deux précédents Eps. A l’intersection de la pop folk chimérique de Lord Huron et celle fédératrice de la bande à Edward Shape & The Magnetic Zeros, Streets of Laredo revisite des folksongs d’apparence classiques avec une touche de modernité certaine. On comprend vite que le son et les arrangements sont d’une profondeur inhabituelle pour ce genre de groupe – le panoramique d’ »Homeless » chanté par Sarahjane, et « I’m Living » vibrant hymne pour déserteurs. Une profusion d’instruments traditionnels – lap steel, percussions, harmonica, cuivres – battent le rythme nappés de claviers solaires et des chÅ“urs en cascade, sans pour autant dénaturer la belle ferveur collective emmenée par la voix investie de Dan Gibson (les emportés « Slow Train » et « Hey Rose » provoquent de belles palpitations). Et dieu sait qu’il n’est pas aisé de rendre fluide une tel débordement d’énergie. Si vous aimez les grands espaces et les âmes pures exaltés, un détour par Streets of Laredo s’impose.

Streets of Laredo | Girlfriend (Official) from Streets of Laredo on Vimeo.


Streets of Laredo | Lonsdale Line (Official) from Streets of Laredo on Vimeo.