2016, pendant qu’outre-manche tout le monde continue de guetter désespérément la relève de la Brit Pop, le hold-up du siècle se déroula à la surprise générale aux antipodes…


2016, pendant qu’outre-manche tout le monde continue de guetter désespérément la relève de la Brit Pop – ou le prochain Oasis c’est selon -, le hold-up du siècle se déroule à la surprise générale aux antipodes, manigancé par un trio originaire de Sydney, DMA’s. Derrière leurs allures de derniers de la classe – casquettes vissés, survets et tee-shirt amples en plein revival baggy -, Johnny Took, Matthew Mason et Thomas O’Dell  sortaient avec Hill’s End l’un des meilleurs premier album indie pop de la décennie, excusez du peu. Truffé de compos imparables (“Melbourne”, “Straight Dimensions”, “Step Up the Morphine”, “The Switch”…) signées du seau mancunien (Stone Roses, Oasis, The Smiths…), grâce à la voix stupéfiante de Thomas O’Dell, plus Ghallagher/Brown que nature, ce disque trop beau pour être vrai, avait fait son petit effet en Angleterre et ses provinces satellites (tournées sold out). Hélas, la déception est de mise sur ce très attendu second opus, intitulé For Now. Les deux premiers singles « Dawning » et “In The Air’ ne nous avaient pas particulièrement emballés, et l’impression se confirme sur la longueur de l’album. On ignore si le choix du producteur est mis en cause – leur compatriote Kim Moyes, de The Presets, un peu novice en la matière – mais le Mojo incandescent qui habitait les compos d’Hills End ne brille plus de la sorte sur For Now : les compositions ne décollent pas, la faute à des tempos ralentis, quelque bidouilles electro sans intérêt, des « power » ballades faciles qui n’apportent pas grand chose (« In The End », « Emily Whyte »…) et des refrains sans véritable épaisseur (« Lazy Love », qui part pourtant d’une bonne mélodie) ou entrain. Les Australiens gardent bien encore quelques belles munitions en réserve, comme le shoegazy « Time & Money » et l’entêtant « Warsaw ». Même si bien d’autres formations s’en contenteraient, c’est trop peu. Surtour quand on sait que ce groupe est capable de faire la nique aux Stone Roses, la déception ne peut être que de mise.

 

Infectious/Pias – 2018

 

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Tracklisting :

  1. « For Now »
  2. « Dawning »
  3. « Time & Money »
  4. « In the Air »
  5. « The End »
  6. « Warsaw »
  7. « Do I Need You Now? »
  8. « Break Me »
  9. « Lazy Love »
  10. « Tape Deck Sick »
  11. « Health »
    12. « Emily Whyte »