La formation electro pop de Brighton nous dévoile ses coups de coeur glanés sur YouTube…
Prenez une pincée d’electro pop et d’indie rock et saupoudrez le tout de krautrock, voilà les ingrédients savamment pesés qui font le succès de Fujiya & Miyagi depuis plus de quinze ans. Et le quatuor britannique originaire de Brighton peaufine encore sa formule sur ce sixième opus, sans titre, à paraître le 7 avril sur leur propre label, Impossible Objects Of Desire. Un disque particulier rassemble leurs deux excellents mini-albums parus l’année dernière, complété d’un troisième inédit, qui paraîtra également en vinyle le même jour. Soit au total onze compositions et instrumentaux aux atmosphères « punk discoïde » ferrées à un groove hypnotique – les redoutables « Serotonin Rushes », « Impossible object of desire » et « Outstripping »-, sans oublier le chant intimiste de David Best et ses états-d’âme de quarantenaire. Une sélection solide et de très de bon goût, où le groupe se paie même le luxe de sonner comme du LCD Soundsystem sur le sans filtre « Extented Dance Mix », sorte de version british du cultissime « Losing My Edge ».
A cette occasion, la voix et guitare du groupe, David Best, aka Miyagi, nous a préparé une sélection éclectique de ses vidéos préférées dénichées sur YouTube. Au programme : Krautrock, football, paradis, funk, peinture, science-fiction… un parfait condensé de Fujiya & Miyagi en somme.
Fujiya & Miyagi sera également en tournée en France du 19 au 22 avril (dates plus bas).
J G Ballard
David Best : Ma première introduction à l’écrivain J. G. Ballard a été, comme beaucoup de gens j’imagine, à travers son roman Crash. Je l’ai lu au début de ma vingtaine, et j’ai été intrigué et repoussé à mesures égales. Quinze ans plus tard, j’ai commencé à lire dans l’ordre les uns après les autrestous ses romans et histoires courtes. Mes préférés sont Concrete Island (L’île de béton), High Rise (I.G.H) et Vermillion Sands. Mais je les apprécie tous dans l’ensemble . Il y a un livre fantastique d’entrevues sélectionnées appelé Extreme metaphore que je recommande fortement si vous ne l’avez pas déjà lu. Sur notre nouveau disque, il y a une chanson appelée « Swoon » qui prend différentes parties de toutes les nouvelles de Vermillion Sands pour les compresser en quelque sorte en 3 minutes et 25 secondes.
Une question de vie ou de mort (A Matter of Life & Death) de Michael Powell et Emeric Pressburger (1946)
S’il ne fallait garder qu’un film, ce serait probablement celui-ci. Dans le film, le personnage dont le rôle est d’escorter le défunt au paradis s’appelle Conductor 71. J’ai utilisé ce titre comme l’un des instrumentaux de notre disque Transparent Things. J’aime beaucoup les autres films de Powell et Pressburger tels que Colonel Blimp (The Life and Death of Colonel Blimp, 1943) et Les Chaussons rouge (The Red Shoes, 1948). Les autobiographies de David Niven méritent d’être lues aussi.
Funkadelic / Parliament
Je lis actuellement l’autobiographie de George Clinton et c’est fascinant si vous êtes comme moi un grand fan de p-funk. Avec Sly & the Family Stone, Parliament est responsable de l’influence funk sur nos disques, en particulier sur les premiers.
Oskar Kokoschka
Avec Sigmar Polke, Oskar Kokoschka est le peintre que j’admire le plus. Notre chanson « A Sea Ringed With Visions » de notre album Artificial Sweeteners empreinte son titre à son autobiographie. Les paroles sont inspirées par une de ses plus célèbres peintures, The Bride of the wind, «La mariée du vent», qui documente sur son histoire d’amour avec Alma Mahler. Lorsqu’ils se sont séparés, il décida de faire confectionner une poupée grandeur nature à l’effigie d’Alma, qu’il pouvait emporter n’importe où avec lui, notamment à des soirées.
Mesut Ozil
Ce but de Mesut Ozil contre Ludogorets est une œuvre d’art. Au risque d’être prétentieux, la composition des défenseurs tombant à ses pieds m’évoque une image très picturale, comme Botticelli. La prise de décision d’Ozil pour marquer ce but reflète la façon dont j’aime aborder la musique. Il ne prend pas l’option facile, il prend un (ou trois) risque pour créer quelque chose de mémorable et avec un peu de chance, beau.
CAN
Sans doute musicalement la seule et la plus grande influence sur moi. Peut reste une constante dans ma tête. Je les ai tellement écouté à la fin de l’adolescence et pendant toute ma vingtaine que je les écoute rarement maintenant. Je dois juste les appeler sur mon jukebox interne. J’ai été très triste d’apprendre que Jaki Liebezeit est décédé en début année.
English Version
J. G. Ballard
My first introduction to J G Ballard was, like many people I imagine, through his novel Crash. I read it in my early twenties and was intrigued and repulsed in equal measures. Fast forward another fifteen years and i began to read all of his novels and short stories in sequence. My favourites are Concrete Island, High Rise and Vermillion Sands. I pretty much enjoy them all though. There is a fantastic book of selected interviews called Extreme Metaphors which i highly recommend if you haven’t come across it already. On our new record there is a song called Swoon which takes different parts from all of the separate stories from Vermillion Sands and sort of compresses them into 3 minutes and 25 seconds.
A Matter of Life & Death- On the Stairway to Heaven
When push comes to shove this would probably by the film I like above any other. The character whose job it is to escort the recently deceased to heaven is called Conductor 71. I used this as a title for an instrumental off our record Transparent Things. I enjoy many of Powell & Pressburger’s other films such as the life and death of Colonel Blimp and The Red Shoes. David Niven’s autobiographies are worth a read too.
Funkadelic/ Parliament
I’m currently reading George Clintons autobiography and its fascinating if you are a big p-funk fan like myself. Along with Sly & the Family Stone, Parliament are responsible for the funk influence on our records, especially the earlier ones.
Oskar Kokoschka
Along with Sigmar Polke, Oskar Kokoschka is the painter i most admire. Our song « A Sea Ringed With Visions » from our record Artificial Sweeteners takes its title from his autobiography. The lyrics are inspired by one of his most famous paintings , The Bride of the Wind, which documents his love affair with Alma Mahler. When they split he commissioned a lifestyle doll of her which he would drive around and take to dinner parties.
Mesut Ozil
This Mesut Ozil goal against Ludogorets is a work of art. At the risk of being pretentious the composition of the defenders falling at his feet evoke a very painterly image, like Botticelli. Ozil’s decision making in this goal mirrors how i like to view music. He is not taking the easy option, he’s taking a risk (or three) to create something memorable and hopefully beautiful.
Can
Arguably the single biggest influence on me musically, Can remain a constant in my head. I listened to them so much in my late teens and throughout my twenties that I rarely listen to them now. I just have to dial them up on my internal jukebox. I was very sad to hear of Jaki Liebezeit passing away earlier this year.
Fujiya & Miyagi, S/T (Impossible Objects of Desire )
Site officiel : www.fujiya-miyagi.co.uk
Page Facebook : www.facebook.com/FujiyaMiyagi
Fujiya & Miyagi en CONCERTS :
19/04 – Lyon – Le Razzle
20/04 – Montpellier – Le Rockstore
21/04 – Bordeaux – IBoat
22/04 – Saint Ouen – Festival MOFO à Mains d’Oeuvres
Tracklisting album :
1. Magnesium Flares
2. Serotonin Rushes
3. Solitaire
4. To The Last Beat of My Heart
5. Extended Dance Mix
6. Outstripping (The Speed of Light)
7. Swoon
8. Freudian Slips
9. Impossible Objects of Desire
10. Synthetic Symphonies
11. R.S.I.