Récemment réhabilité en Grande-Bretagne grâce à la réédition de ses albums seventies, John Howard, fringuant quinquagénaire, a de ce fait conservé la vigueur que bien de ses compatriotes ont dilapidé au cours des années « Tapis » (production synthés guimauve, clips ridicules, etc. – les actes d’accusation sont nombreux). Pour ce nouvel album, l’icône pop a choisi l’option sans fioriture, seulement accompagné de son piano à queue et de quelques choeurs sacristains. Cette production épurée lui va comme un gant et donne un caractère intemporel à l’entreprise, si bien qu’on était pratiquement certain d’avoir sous la main un disque de raretés. La voix extraordinairement intacte de ce gentleman et son sens affûté de la mélodie le rapproche du cousin excentrique australien Ben Folds, voire du compatriote Elton John (celui des débuts hé, ho…). C’est grandiloquent à souhait, parfois à la limite de la variét (attention au syndrome Richard Clayderman), mais le goût baroque, l’élégance rare de ces seize ballades (le frissonnant “Sacred Heart”) nous rappellent au bon souvenir d’un Jimmy Webb. De la pop 24 carats, de l’or pur donc.
– Sur le site du label Eurovisions
– Le site officiel de John Howard
– Des extraits audio sur myspace