New York, New York! La terre entière semble ces derniers temps focalisée sur la capitale mondiale des gratte-ciels. Arrive maintenant le tour de The Walkmen de connaître son heure de gloire.
New York, New York! La terre entière semble ces derniers temps focalisée sur la capitale mondiale des gratte-ciels (Malheureusement pas toujours pour de bonnes raisons). Et pour cause, la renaissance rock passe obligatoirement par les environs : Interpol, The Rapture, Blackdice, les Yeah Yeah Yeahs et j’en passe des plus célèbres. Si toute cette nouvelle mouvance rappelle furieusement la période charnière 78-82, (non, pas la période disco, l’autre), il serait dommage de passer à côté pour cause de pompage illicite. Pourquoi se priver? Certains auraient-ils oublié que le rock n’est qu’une perpétuelle remise en question. On a vu pire référence que la vaque post-punk, new wave, n’est-ce pas? Tout repose en fait sur la manière de recycler cette matière première. Et force est d’admettre que certains le font plutôt bien (voir ceux cité plus haut).
Arrive maintenant le tour des Walkmen de connaître leur heure de gloire. Ceux là ne sont pas tombés de la dernière pluie. Né des cendres des Jonathan Fire Eater, à la fin de la décennie précédente (groupe qui a connu son quart d’heure « Warhollesque »), trois membres décident de poursuivre l’aventure sous un autre nom. Le trio se transforme vite en quintet dès l’été 2000 et répètent d’arrache-pied sur le studio 24 pistes qu’ils viennent d’installer dans une ancienne usine de Harlem. Avec le matériel vintage accumulé, le groupe exploite à fond les possibilités de la console et obtiennent un son à la fois surprenant et reconnaissable. Très vite, ils parviennent à se forger une très forte identité à mi-chemin entre Wire, Joy Division et les premiers U2. Parfois la batterie se fait lointaine, une autre fois elle est omniprésente. Tout ici est à la fois rêche et intime. Difficile de décrire ce côté nuageux qui bascule brutalement vers quelque chose de brut.
Disponible depuis janvier sur le sol américain, l’album paraît ces jours ci sur le vieux continent précédé d’une forte renommée. Tout ici n’est pas parfait, disons même que le tiers de l’album est même un peu anecdotique. Mais certains titres comme Wake Up, Everyone Who pretended To Like Me Is Gone, That’s The Punch Line et Rue The Day sont des classiques immédiats. Malgré quelques baisses de régimes donc, l’ensemble demeure tout de même très cohérent et demeure une acquisition sûre. Devant un tel répertoire, Il ne reste plus qu’à s’assurer si cette formation tiendra ces promesses sur scène (prévu en france en Novembre). Ce qui ne devrait pas être trop compliqué.