Avant le grand croisement juilletistes/aoûtiens, nous vous avons concocté une revue en accéléré de nos 12 albums coups de coeur du moment. Plus 3 autres en mode rattrapage.
Container – LP (Spectrum Tools/Mego)
Un nouvel album abrasif et rythmé par l »un des pionniers de la techno bruitiste, Ren Schofield.
D.Ã….R.F.D.H.S. – Mörkret, kylan, tystnaden & ensamheten (Northern Electronics)
La nouvelle collaboration techno/ambient entre Jonas Ronnberg (Varg) et Michel Isorinne rayonne par sa lumière froide.
Cayucas – Dancing At The Blue Lagoon (Secretly Canadian)
Le disque pop de l’été qui lorgne parfois vers Vampire Weekend, à déguster bien frais au bord de la piscine.
King Gizzard & The Lizard Wizard – Quarters
La révélation garage 2014 King Gizzard & The Lizard Wizard a eu la bonne idée de faire renaître les Grateful Dead le temps d’un album, soit la parfaite bande son pour soirées hippies sur plages désertes. Seul, au casque, devant un coucher de soleil, ça marche aussi très bien.
Tal National – Zoy Zoy (Fat Cat Records/Differ-Ant)
Nouvel éblouissant album de cette formation nigérienne multiethnique. Au cÅ“ur de ces chansons intenses et éprouvantes, se joue un prodigieux duel de guitares, sublimé par une section rythmique cinglante et incroyablement tendu. De quoi nous refiler des crampes aux jambes et aux zygomatiques pour de longs mois. Chaudement recommandé. Joie Joie.
Spray Paint – Punters On A Barge (Homeless Records)
Une plage de verre pilé malmenée par le ressac d’une mer d’acide. Si le tableau reste le même que sur les albums précédents, Spray Paint affine ici son art du post-punk-noise vicié, et appuie plus lourdement encore là où ça fait mal. À écouter (très) fort en trinquant à la fin (programmée) du monde.
Radioactivity – Silent Kill (Dirtnap Records)
À première vue coincé entre le punk-rock canal historique et la pop punk (Undertones, Buzzcocks), ces ex-The Marked Men libèrent leur songwriting et larguent tranquillement la concurrence. De quoi prolonger l’été au-delà du raisonnable.
Clowwns – The Artful Execution Of Macho Bimbo (Bleeding heart recordings)
La meilleur compilation de l’été n’en est pas une. Trente ans de post-punk, de mélodies glam, de rock caverneux et d’exubérance, concassés façon César sur des hymnes malins à faire transpirer le Diable en personne. Charismatique et talentueux, on leur prédit un avenir radieux.
Saved By The Bell – The Collected Works of Robin Gibb 1968-1970 (Rhino/Warner 3CD)
On a du mal à le croire, mais bien avant d’être pris par la fièvre disco du samedi soir, la fratrie Bee Gees enregistrait une pop orchestrale grandiose. Cette escapade en solo du jumeau enregistrée à la fin des années 60 est un peu son Pacific Ocean Blue. Son unique album – réuni ici avec sa suite jamais parue, et donc culte – est une des plus fascinante bizarrerie de la pop anglaise, dont l’excentricité en termes d’arrangements baroque n’a rien à envier à Scott Walker.
Last Days of April – Sea of Clouds (Tapete Records/ Differ-ant)
Les vétérans scandinave continuent de peaufiner sur leur 9e opus leur pop/folk americana rêveuse. Un sens de l’épure confondant, avec des parties de lap steel, belles à pleurer.
Clara Engel – We Are Not Here OST
La très prolixe canadienne Clara Engel a sorti cette année sa première bande originale pour le film We Are Not Here. Si vous appréciez Nick Cave, PJ Harvey, le Jazz, les arrangements classieux, jetez aussi une oreille sur Ashes & Tangerines. Vous ne devriez pas être déçu.
Jackie O Motherfucker – Smiles
Le groupe avec le nom le plus classe du monde revient enfin à la raison après des années d’égarement. Avec Smiles, le groupe post rock californien signe son retour vers des contrées familières jazz et expérimentales, se fait plaisir et nous fait plaisir par la même occasion. De quoi retrouver le sourire à coup sur.
Séance de rattrapge
FFS – S/TÂ (Domino/Pias)
La conjugaison de l’énergie de Franz Ferdinand et de l’excentricité des Sparks fait merveille et voient ces nouveaux complices aligner les tubes comme si ils n’avaient toujours fait qu’un.
Courtney Barnett – Sometimes I Sit And Think, And Sometimes I Just Sit (Marathon Artists – Pias)
La jeune révélation australienne incarne parfaitement la meilleure copine ou la petite sÅ“ur qu’on aurait rêvé d’avoir. Ses chansons souvent autobiographiques sont la parfaite bande-son d’une matinée paresseuse et ensoleillée.
The Leisure Society – The Fine Art Of Hanging OnÂ
Encore un album de haute volée pour les discrets et sous-estimés anglais. Sans s’écarter de son sillon pop british tracé par leurs vénérables aïeux (The Kinks en tête), ce «Â subtil art de tenir bon  » contient même en « Tall Black Cabins » un nouveau joyau pour la couronne britannique.