La période est décidément propice au rock ‘n roll et ce n’est pas nous qui allons nous en plaindre! Tout droit sorti de New York City, Radio 4 confirme la tendance actuelle qui se plait à insinuer que les meilleurs groupes de pure énergie « rock » y foisonnent.


La période est décidément propice au rock ‘n roll et ce n’est pas nous qui allons nous en plaindre! Tout droit sorti de New York City, Radio 4 confirme la tendance actuelle qui se plait à insinuer que les meilleurs groupes de pure « énergie rock » foisonnent dans la citée des buildings. C’est peut être un peu s’avancer en besogne, mais force est de constater que NYC dispose d’une brochette impressionnante de combos tout bonnement géniaux : on va vous les réciter encore une fois, histoire que vous n’en perdez pas une miette. Soit dans l’ordre : Yeah Yeah Yeahs, Interpol, The Rapture, Liars et sans oublier les Strokes (malgré leur côté fils à papa, ils nous ont quand même gratifié d’un album mémorable).

Alors que dire de cette énième formation et pourquoi focaliser là-dessus lorsque nous avons déjà une liste conséquente? Et bien tout simplement parce que Radio 4 est le groupe le plus Funky/groovy du lot! Yeah Baby! Actif depuis maintenant trois ans et auteur de deux albums dont un premier durement déni chable, le succès semble émerger pour eux grâce au tube en puissance (dans nos coeurs bien sûre, mais tout de même!) Dance To The Underground et bien sûr la Hype recouvrant la scène du coin.

Attention, ici pas deRed Hot Chili Peppers bis, on ira plutôt chercher les influences chez P.I.L (leur nom est d’ailleurs inspiré d’une de leur chanson), Talking Heads et les Clash de London Calling/Sandinista. Ajoutez-y quelques ingrédients électros (mais pas trop) et cet album semble avoir été conçu spécialement pour taper du pied. Le combo est aidé là-dessus par la production de Tim Goldsworthy et James Murphy, les grands manitous du label DFA qui recouvre au sein de son écurie les très médiatisé LCD Sound System et The Rapture (le genre de nom qu’il faut mentionner si on veut être « branché »). Le résultat impose 13 petits bolides ayant été confectionnés spécialement dans le but d’y omettre une pédale de frein.

Dernier indice : si la forme privilégie les festivités, le fond – les textes – s’inscrit dans la ligné d’un Gang Of Four, à savoir la dénonciation de faits de société plutôt graves (despotisme sécuritaire à la Giuliani, problème du sida…). Mais que cela ne vous empêche pas de sortir votre panoplie « Saturday Night Fever », ce serait bien dommage de passer à côté d’un tel moteur à explosion. Conclusion : Radio 4 est un sérieux concurrent pour le Jon Spencer Blues Explosion.