On dit que ce disque marque au fer la présence de The Music dans la scène rock anglosaxonne. Il n’y a pourtant pas de différence avec le premier opus.


The Music avait été présenté à l’occasion de leur premier album comme la nouvelle révélation dont sont si friands les médias Outre-Manche, à commencer par le NME. Mais voilà, baucoup avaient été déçus par cet album, sorte de similé de Led Zep remis au goût du jour -entendez par là à la sauce garage punk rock. Faut dire aussi que quand on a l’hardiesse de s’appeler The Music il faut assurer derrière. En ce qui me concerne, je n’avais pas trouvé la première galette extraordinaire, non, mais juste plutôt bonne, toutes choses égales par ailleurs (la tête vidée de ce que l’on doit penser). Le fait de les avoir vus à l’époque en concert pouvait aussi jouer en leur faveur, avec cette batterie omni-présente et le chanteur s’excitant comme un gamin devant son micro.

A tous ceux qui criaient au feu de paille, The Music est de retour avec un deuxième album qui, bizarrement, semble convaincre ceux qui étaient si méfiants auparavant. Que s’est-il passé ? On ne sait pas très bien, car leur musique n’a pas radicalement changé. Un côté plus pop apparaît ici et là et donne à la galette un petit extra qui n’est pas pour déplaire. Mais, encore une fois, fondamentalement, le nouveau Music n’est pas très différent de l’ancien. C’est toujours le chant et la batterie qui font la marque de fabrique du groupe.

Des tubes en puissance comme « Breakin », « Freedom fighters » ou encore l’étourdissant et dansant « I need love », des chansons agitées comme « Cessation », des ballades sirupeuses (« Fight the feeling »)… etc tous les ingrédients sont là pour que la mayonnaise soir réussie.

Mais, car il y a un grand mais, la voix devient assez vite lassante en fin de compte, pour ne pas dire autre chose. Crier comme dans les années 70 aujourd’hui, ça n’a qu’un intérêt limité. Le jeu de batterie aussi d’ailleurs, car à part sur les timballes on se demande bien ce que le batteur sait taper. C’est bizarre, car la présence de Brendan O’Brian (Rage against the machine, Soundgarden, Pearl Jam) aux manettes pouvait fair espérer quelque chose de bien plus grand.

C’est à ce moment-ci que j’ai décidé de réécouter le premier album, histoire de juger in vivo l’évolution entre les deux. Ce qui frappe sur le premier, dés le premier morceau d’ailleurs, c’est ce côté sauvage et brouillon qui semble avoir disparu. Mais il n’y a rien à faire, cet album a pris un sacré coup de vieux. ça me rappelle d’ailleurs un ancien directeur de Columbia records qui m’avait dit un jour que le rock ne l’intéressait plus car c’était une musique trop éphémère. C’est un peu ce que l’on ressent ici. Verdict final : en passant du premier album au deuxième on hésite à savoir lequel on vient de mettre. On reste du coup perplexe.

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