Le seul artiste qui s’apparente à NonStop est Saul Williams, dans cet art de la dénonciation crachée sur fonds de guitares rutilantes et de beats uppercut chippés au hip hop. Frédo Roman est aux commandes de NonStop, et son premier album, Road-movie en béquilles, à la pochette qui dérange signée Blanquet, tombe à pic en ces temps de banlieues enflammées. C’est avec un accent toulousain très marqué qu’il scande, crie et s’égosille, dans une poésie très libre, les hymnes de la colère. De « La france est une mongolienne, ça me gêne » à « Dans un ascenseur sans boutons la France d’en bas remonte à la surface
Vomie / par le cul / sous la pression / des nerfs
« , les paroles sont comme autant d’aiguilles que l’on enfonce dans la chair.

Produit par Arnaud Michniak (Programme, ex Diabologum), le disque ne fait pas grise mine face à la urban poetry anglo-saxonne de The Streets, et nous parle de nos spécificités françaises.

Il sera à le 18 novembre à St Etienne (festival Avatarium) et le 23 novembre à Paris au Nouveau Casino.