Huitième opus du groupe en neuf ans d’existence, With Light and with Love est un album de saison irradiant un folk rock teinté d’une pincée de psychédélisme toujours bienvenue.


Huitième opus du groupe en neuf ans d’existence, With Light and with Love est un album de saison irradiant un folk rock teinté d’une pincée de psychédélisme toujours bienvenue. Après avoir sorti en 2012 Bend Beyond, signant à cette époque-là dit-on son album « le plus abouti », le groupe emmené par Jeremy Earl (également à la tête du label Woodsist) récidive deux ans plus tard en publiant aujourd’hui son successeur. Un disque où l’inspiration mélodique du quatuor au premier abord ne semble pas avoir tant varié que cela du précédent. Néanmoins, on s’aperçoit rapidement après une écoute plus attentive que la production de cet album change parfois subtilement la donne, le combo basse/guitare/batterie traditionnel étant agrémenté ici sur certains titres d’instruments plus exotiques comme la scie égoïne ou encore un orgue Dylanesque entendu sur « Leaves With Glass ». Plus inattendus encore, ces accents ‘americana’ jamais perçus jusqu’ici chez Woods et que l’on retrouve sur des titres comme « Shepherd » ou « Full Moon ». Le clou du spectacle, si l’on peut s’exprimer ainsi, étant atteint avec « With Light and with Love », un incroyable titre en forme de jam, long de neuf minutes. Un titre qui emporte tout sur son passage et où l’on sent bien que le groupe a tenu à se rapprocher de l’atmosphère exaltée de ses concerts où ne cessent de s’entrecroiser des guitares électriques lâchées sans retenue. Comme sur Bend Beyond, l’inspiration 60’s est toujours présente sur ce nouvel album qui convoque aussi bien l’esprit des Beatles, que les pérégrinations Floydiennes. À l’exemple du second titre de ce disque qu’est « Shining », que le groupe jouait déjà depuis quelques années en concert. La voix en falsetto entre Elliott Smith et Neil Young de Jeremy Earl y faisant aussi des merveilles sur chaque intervention des New-Yorkais, où les expérimentations cahoteuses d’hier ont laissé place aujourd’hui à un environnement chaleureux aux sonorités méticuleusement peaufinées. Simples, sans fioritures, les dix nouvelles chansons de Woods sont donc arrivées à temps pour ce printemps et s’écouteront sans modération, au moins jusqu’à la fin des beaux jours.

Woods – Leave Like Glass

Woods – Moving To The Left