Pour son quatrième opus, le maestro Ian Parton a un peu fait le ménage au sein de sa fanfare sonique…


Pour son quatrième opus, le maestro Ian Parton a un peu fait le ménage au sein de sa fanfare sonique. Enfin le ménage, tout est relatif à l’écoute de cet impressionnant puzzle pop où s’imbrique depuis maintenant dix ans de savants mille-feuilles hip hop façon The Avalanches, le bordel shoegazy du C’mon Kids des Boo Radleys et l’esprit joyeux DIY d’un Michel Gondry façon Soyez sympa rembobinez. Toujours est-il que sur le fond, Ian Parton, unique cerveau donc derrière cette équipe de choc constitué de six membres, a cette fois sciemment cassé son jouet pour s’en libérer et revenir à ses bricolages en solitaire. Comme du temps de son foudroyant premier opus Thunder Lightning Strike (2004). Soit ici douze nouvelles chansons entièrement composées, enregistrées et produites par ses propres soins, où l’Anglais natif de Brighton s’est particulièrement donné pour impératif que la mélodie prévaut sur les samples et autres bidouillages, et non l’inverse. Et on peut dire que The Scene Between a grandement bénéficié de ce grand nettoyage de printemps. The Go ! Team signe quelques-uns de ses morceaux les plus enthousiasmant et accrocheurs. Avec en tête du cortège le titre qui donne son nom à l’album, une spectaculaire parade dotée d’un refrain en forme de feu d’artifice fédérateur. Ce « clou du spectacle », placé à la seconde piste du disque, serait peut-être son seul défaut, le reste du disque étant un cran en-dessous mais n’en demeure pas moins intéressant. Il reste encore de bien belles surprises. L’usine à cotillions fonctionne à plein tubes via les pétaradant « Waking The Jetstream », « Catch Me on The Rebound », « Reason Left to Destroy ». Et les trois nouvelles recrues au chant apportent ce petit côté insouciant et frais, qui faisait un peu défaut sur le précédent (mention spéciale « Did You Know » et son p’tit côté spectorien à la Camera Obscura). De quoi en faire le disque du moment en cette période pré-estivale