Une sélection vidéo ôde aux piano songs, glanée par l’Anglais Thos Henley , qui vient de sortir son troisième album Blonde on Basically Ginger. 


Songwriter, romancier,  poète… l’Anglais Thos Henley cultive son inspiration à travers les voyages.  Trois ans après un remarquable In Hearing Taste sorti chez Les Balades Sonores,  le jeune homme qui vit actuellement en Suède, propose un voyage dans les années 70 sur son troisième album, Blonde on Basically Ginger (fraîchement cueilli chez Pan European Recordings). Un pure disque de piano pop, au sens noble du du terme, appuyé du batteur Ben McConnell (Beach House, Au Revoir Simone) et produit par le musicien parisien Judah Warsky.  Blonde on Basically Ginger exhale un parfum pop seventies qui ne devrait pas laisser insensible les amateurs de Harry Nilsson, Badfinger (en plus épuré) ou encore Paul Williams.

Quoi de plus naturel que de lui proposer de nous concocter une sélection de piano songs… Ce dont notre « Piano Boy in Sweden » s’acquitte avec classe, humour et érudition.

Paul McCartney (Wings) – « 1985 »

Thos Henley : Voici ma vidéo préférée de cette sélection. Pour moi, c’est McCartney à son sommet : seulement lui en studio qui chante “1985”, morceau épique qui clôt l’album « Band on the Run ». Cette vidéo me donne envie de jouer fort sur un piano, de danser et de fumer à m’en décrocher les poumons. J’ai commencé à faire de la musique en imitant Elvis, et là, vous voyez McCartney faire sa propre interprétation du King. Ses mains tapent dans l’air tandis qu’il se déhanche. Et cette voix ! Peut-on parler de cette voix s’il vous plaît ? Vers la fin du film, on termine sur un gros plan un peu flou, très années 70, du visage de Paul. Et il commence à crier et nous emporter de plus en plus haut et toujours plus loin. Mon dieu, j’adore cette vidéo!

Procol Harum – As Strong As Samson

Et bien oui, Procol Harum vaut bien plus que leur énorme tube « Whiter Shade of Pale ». Cette vidéo est d’assez mauvaise qualité mais j’aime son atmosphère et c’est une grande chanson, remplie d’accords intéressants et de mélodies vocales fascinantes. Je recommande vivement de se pencher sur les albums de Procul Harum du début des années 70. Trop sous-estimé à mon sens.

Veronique Sanson – « Drôle de vie »

Sanson est l’une des très nombreux artistes que Judah Warsky (ndrl : producteur de Blonde on Basically Ginger ) m’a fait découvrir. Mon album est né de notre amour mutuel pour la pop piano des années 70. Chaques jeudi soirs, nous buvions ensemble des 1664 et il me passait des vieux vinyles que je n’avais jamais entendu et je partais complètement époustouflé. Sanson est un artiste qui m’a touché après seulement avoir écouté quelques accords. Quel artiste. Fantastique.

Harry Nilsson in Concert

Plus de 30 minutes de Harry Nilsson. Le type pouvait écrire des chansons comme personne d’autre et nous sentons encore son influence aujourd’hui. Il chante ces notes si facilement que vous pensez que vous pourriez vous-même les chanter. Et c’est seulement quand vous essayez à haute voix que vous réalisez le talent de Nilsson. Il était la seule chose dont les Beatles pouvaient s’entendre à la fin de leur carrière, et il y a une bonne raison pour cela. Ces 33 minutes montrent parfaitement ce dont Harry Nilsson était capable.

Kate Bush – « The Kick Inside »

L’année 2016 a enlevé tant de mes héros, mais Kate est bel et bien toujours là, et elle ne partira pas. C’est l’une de mes chansons préférées d’elle, et quelle grande vidéo musicale !

 

 Neil Innes – « How Sweet To Be An Idiot »

Il est probable que vous ne connaissiez pas Neil Innes, mais c’est pourtant une légende. Les Beatles l’aimaient, il était le septième membre méconnu des Monty Python et putain il pouvait écrire un hymne. C’est mon morceau préféré de son premier album solo. Innes a poursuivi le groupe Oasis dans les années 90 en affirmant que la chanson « Whatever » lui empruntait des portions de « How Sweet to be an idiot ». Innes a gagné le procès, et a été accrédité à juste titre.

 Dennis Wilson – « You Are so Beautiful »

Prêt à verser une larme ? J’aurais pu inclure autre chose tiré de son incroyable magnum opus Pacific Ocean Blues, mais j’ai choisi cette vidéo de concert à la place. C’est Dennis à son meilleur, barbe incluse. Sa voix se brise comme votre cœur.

 Elton John – Documentaire

C’est une vidéo spéciale pour moi. Un documentaire suédois sur le concert d’Elton John à Stockholm où je vis maintenant. Elton John est hors de portée dans cette vidéo. Il était la rockstar la plus étrange. J’aime à quel point il est grand tout au long, et pourtant, d’une certaine manière il garde le même contrôle du public que Freddy Mercury lors du concert Live Aid. Une vidéo indispensable.

Carole King -Scholastic

Une autre artiste que Judah m’a fait découvrir. Bien sûr, j’avais entendu parler de Carole King, mais je n’avais pas réalisé à quel point elle était grande. C’est tiré de son album pour enfants, mais la musique est tellement puissante qu’elle transcende les âges. Une fable incroyable, des vocaux incroyables, des mélodies incroyables, une structure incroyable. Juste incroyable.

  Heads, Hands & Feets – Song For Suzi

Ce titre ci n’est pas exactement au piano, mais il est trop bon pour ne pas être partagé. Un vrai bijou. Chaque fois que j’écris une nouvelle chanson je ne peux pas m’empêcher d’y ajouter la spectaculaire construction dramatique de cette chanson de Heads, Hands & Feets. Je finis par la sortir à la fin, mais c’est juste tellement bon qu’elle peut se glisser dans n’importe quelle nouvelle composition. Le bassiste dans cette vidéo est Chas Hodges des renommés Chas et Dave ; Un autre groupe qui a contribué à consolider mon nouvel album  Blonde on Basically Ginger.

artworks-000191042521-0nvvl7-t500x500

Thos Henley, Blonde on Basically Ginger (Pan European Recording)

www.facebook.com/thoshenley/

En concert le 19 janvier au Point Éphémère (Paris) avec Flavien Berger dans le cadre du festival célébrant les 10 ans du label Pan European Recording