Avant d’emprunter (à notre tour) la route des vacances, la Pinkushion Team retourne ses manches pour vous servir la traditionnelle sélection estivale ! Pop spatiale ou DIY, post-rock cérébral, folk épique, garage rock, jazz, rééditions.. Voici une revue en accéléré et éclectique de 15 disques dont on se serait voulu de ne pas vous avoir parlé avant de partir en vacances

Une sélection réalisée par Georges Vedeau, Clément Boquet, Julien Schuers, Umut Ungan et Paul Ramone.


 

Yellow Days – Harmless Melodies

Proche de Mac deMarco dans les arrangements et l’approche DIY, l’Anglais George Van den Broek, tout juste 18 ans,  partage avec celui ci un goût vestimentaire douteux et des qualités de mélodiste brillant. Il a surtout la Soul dans le ventre, façon Detroit dans les 60’s, et serait le compagnon idéal en cas de météo maussade.

 

Planetarium –  S/T (4AD)

Un peu court pour parler d’un disque sans doute trop long, mais l’odyssée auquel nous convie les quatre fantastiques Sufjan Stevens, Bryce Dessner, Nico Muhli et James McAlister, possède indéniablement ses moments de grâce, tel ce « Mercury » tout en apesanteur.

 

Idles – Brutalism

Instantané social britannique, comme si Sleaford Mods avait troqué la boite à rythmes pour monter un groupe punk. La plus belle des énergies pour partir se reposer.

 

Fleet Foxes – Crack Up

Après 6 ans d’absence, le collectif folk et choral revient avec un merveilleux nouvel album. La formule n’a pas changé mais il démontre qu’il reste le maitre incontestable de l’exercice.

 

Avey Tare − Eucalyptus (Domino)

Une des têtes du projet Animal Collective s’échappe en solo une 2ème fois. Un disque qui s’apprécie dans sa globalité plutôt qu’à la carte. Enregistré à Big Sur Californie, on s’évade très rapidement à son écoute, en imaginant tracer son chemin sur la mythique route Pacific Coast Highway 1 longeant l’océan et reliant LA à  Frisco.

 

Seabuckthorn – Turns (Lost Tribe Sound)

Vertigineux funambule du fingerpicking sur douze-cordes, le guitariste Andy Cartwright, sur son sixième opus instrumental, est passé maître dans l’art de façonner une folk sophistiquée, avide de grands espaces arides et hantés, quelque part entre James Blackshaw et Woovenhand.

 

Paula Frazer and Tarnation − What Is and Was (New High Recordings)

En souvenir du bon temps, on salue et encourage ce retour confidentiel de Paula Frazer et de ses Tarnation après un hiatus de 10 ans.

 

Amanda Palmer & Edward Ka-Spel − I Can Spin A Rainbow (PIAS)

Amanda Palmer a concrétisé son rêve, travaillé avec le héros musical de ses années d’adolescence : Edward Ka-Spel des Legendary Pink Dots. Tous deux explorent donc en 2017 les recoins sombres de l’âme, au son de ténébreuses mélopées folk.

 

This Is The Kit – Moonshine Freeze (Rough Trade)

Un 4ème album pour Kate Stables et ses musiciens. Partagée entre Bristol et Paris, la musicienne nous ravit avec son folk doux et délié. Une tripotée d’instruments à vents et à cordes illumine ses mélodies.

 

Katie Von Schleicher – Shitty Hits (Ba Da Bing/Pias)

 

Basée à Brooklyn, cette songwriter enregistre seul sur l’ancêtre Tascan 488, des chansons pop ambitieuses passant par une multitude d’états : assurance, anxiété, solaire et ombragée.  Un Lo-Fi vintage qui mérite assurément bien mieux que le titre de son premier album.

 

Charles Lloyd New Quartet – Passin’ Thru (Blue Note)

Le presque octogénaire saxophoniste de jazz caracole toujours très haut dans sa catégorie. Ce nouvel enregistrement est encore une fois plein de souffle et de vie.

 

Félicia Atkinson – Hand in Hand (Shelter Press) 

Un ouvrage sculpté minutieusement, le dernier album de Felicia Atkinson ne déroge pas à la règle : il est toujours aussi raffiné et riche en expérimentation.

 

Do Make Say Think – Stubborn Persistant Illusions (constellation)

Le retour éclatant des musiciens de Toronto après 8 ans d’absence. Qui dit que le post rock est mort ?

 

Loke Rahbek – City of Women (Mego)

Parmi tous ses projets solo et collectifs (Damien Dubrovnik, Lust for Youth, Croation Amor), le fondateur du label Posh Isolation signe ici sous son propre nom son ouvrage le plus robuste et mordant.

 

Look Blue Go Purple – Still Bewitched

Cinq filles, des guitares, de l’orgue et une inspiration : le son de Dunedin. Flying Nun compile les EPs – et même un peu plus – de la confidentielle formation Look Blue Go Purple qui sévit de 1983 à 1987 en Nouvelle –Zélande.