Un disque de math rock qui met la tête au carré !


Jean Jean, quoi de plus naturel qu’un nom au carré pour un groupe de math rock ?
Enfin, ce serait une définition un peu simpliste puisque le trio parisien nous sert ici une musique instrumentale à base de claviers, guitare et batterie tout aussi bien post rock. Mais fi des étiquettes !

L’album  ne dure que 33 minutes de mélodies envolées, de rythmes syncopés. Ce n’est pas du math rock à la Marvin, toutes guitares torturées en avant, mais plutôt une musique presque cinématographique.

Et si c’est un cliché pour du post rock que ces images évocatrices qui s’offrent à nous, le disque a été enregistré dans les Alpes et c’est bien une course poursuite dans les lacets escarpés d’une montagne qui se trame à l’écoute. L’on accélère sauvagement avant de prendre un virage dangereux pour mieux freiner devant le précipice… Et l’on se retrouve avec  le cœur qui tape. Et la folle course de reprendre. Entre les froides pierres d’un abrupt versant.

Jean Jean, c’est un peu le nom d’un pote de lycée qu’on n’a pas vu depuis 20 ans , patronyme deux fois français et somme toute passe-partout. L’effet de le recroiser après tant d’années peut créer un choc à l’esprit et au souvenir tel une pierre froide en plein front…

À l’instar du dernier Réveil Des Tropiques, Jean Jean, c’est un petit plaisir caché, un frisson dans le cou comme un glaçon glissé dans le col de la chemise, de l’instru de haute teneur qui se laisse fondre et qui d’un coup libère une énergie qui liquéfie tout sur son passage.

Derrière des titres à géographie variable, le groupe partage l’expérience de ses périples en images sonores aptes à vous laisser la tête au carré.

Head Records / La Baleine – 2018

http://www.jeanjeanband.com

 

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