Injustement, Ash est longtemps passé pour les seconds couteaux de la Brit Pop, derrière Oasis, Blur ou encore Supergrass.


Injustement, Ash est longtemps passé pour l’un des seconds couteaux de la Brit Pop, derrière Oasis, Blur ou encore Supergrass.  Probablement du fait de leurs influences plus américaines (Nirvana, Ramones, Pixies…) que kinksienne, et d’être les benjamins du mouvement – ils n’étaient  pas majeurs quand leur premier EP paraît en 1994. Pourtant, le trio emmené par le compositeur et chanteur et guitariste Tim Wheeler, peut se targuer d’avoir une impressionnante collection de singles à son actif (« Goldfinger », « Shining Light », « Oh Yeah », « Sometimes », « Burn Baby Burn », « Kung-Fu », « Numbskull »… ). On s’était un peu éloigné suite au décevant Twilight of The Innocents (2007), qui d’ailleurs ne fut pas sans conséquences pour les Irlandais du Nord, puisqu’ils prirent la décision de ne plus enregistrer d’albums… en enchaînant avec une très longue série des singles auto produits (26!). Jusqu’à Kablammo en 2015 qui brisa cette promesse en revenant au format LP. Notons que le prodige Tim Wheeler (chant/guitare)  a sorti entre-temps son premier album solo, le touchant The Lost Domain (2014), évoquant  la maladie d’Alzheimer de son père. Formation inchangée depuis ses débuts en 1992 (un temps augmenté de la guitariste Charlotte Haterley de 1997 à 2006), Ash n’est certes pas un groupe à ranger dans la case “innovateur”, on parlera plutôt de Power Pop dans la veine d’un Weezer des débuts. Et dans ce registre, ils n’ont pas de concurrents.  Ce septième album studio en atteste : on peut toujours compter sur le talent de mélodiste de Wheeler pour ciseler des refrains qui filent  droit au but immanquablement comme une frappe de Pavard. Quelque part entre l’évidence pop d’Oasis et les guitares décomplexée de Weezer, Islands déborde de mélodies mémorables : « True Story » qui nous cueille d’emblée avec ses paroles indéboulonnable (“No Such Things as a True Story”), l’irrésistible « Confession in the Pool » et sa rythmique Abbaesque , “All That I Have Left” et ses parties de clavier , le radieux et instantané « Somersault », ou encore « It’s a Trap », une ballade mélodramatique en forme de bombe à retardement. Ne cherchez plus, sur long format, Islands est d’un rapport qualité/prix imbattable.

Label : Infectious Records – 2018

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Tracklist :

  1. True Story
  2. Annabel
  3. Buzzkill
  4. Confessions In the Pool
  5. All That I Have Left
  6. Don’t Need Your Love
  7. Somersault
  8. Did Your Love Burn Out?
  9. Silver Suit
  10. It’s a Trap
  11. Is It True?
  12. Incoming Waves