Bruno Caliciuri est une personne attachante, sincère, entière et amicale. Nous sommes à peine entrés dans la salle où nous avons rendez-vous que Cali est prêt à écourter ses répétitions pour ne pas nous faire attendre. En fait, ce n’est que quatre heures plus tard que l’interview démarrera vraiment.
Entre-temps, nous avons assisté à un concert de privilégiés où la musique et les mots brûlant de l’album L’amour parfait prennent tous leur résonance et où l’on découvre un chanteur au charisme débordant, habité par ses chansons, se révélant à la fois tendre et écorché par des relations amoureuses si complexes qui nous enlèvent le bonheur promis, un homme proche et généreux avec son public…
Puis, nous avons évoqué Perpignan et ses alentours, St Cyprien, Vernet-les-Bains où Cali a passé son enfance, les rues près du Castillet, celles du quartier gitan de Saint-Jacques, le muscat, le rugby, dix-sept ans de pratique, pour quelques heures plus tard se retrouver autour d’une table de cuisine et quelques bouteilles de vin pour se livrer jusque tard dans la nuit au jeu de l’entretien. De ses yeux clairs, Cali vous charme et vous séduit tellement par ses histoires que vous en oubliez qu’il drague votre amie!
Pinkushion : Comment es-tu venu à la musique ?
Cali : Aujourd’hui j’ai 35 ans et en fait j’ai démarré dans ce métier lorsque j’avais 17 ans par pur hasard. Pendant mes études, Bac D puis DUT de mesures physiques, j’allais voir souvent un ami plus âgé que moi qui jouait dans un groupe de pop rock. Alors avec des copains on a décidé de former un groupe punk. On savait qu’il fallait une guitare, une basse, une batterie, un chant mais on était incapable de s’accorder entre nous. C’était n’importe quoi mais j’en garde un bon souvenir. Je me souviens d’une anecdote. Lors d’une séance radio le batteur avait cassé ses baguettes, alors, pour qu’il puisse continuer à jouer nous sommes allés dans un jardin casser des branches d’arbres pour former des sortes de baguettes.
C’était vers 1994, le groupe s’appelait Indy. On a dû faire deux cents concerts et sorti deux autoproduits. C’était très spontané. Puis en 1997, il y a eu Tom Scarlett, un autre groupe plus pop avec qui j’ai fait un album aussi autoproduit et plusieurs concerts. Après cette aventure, j’ai poursuivi de mon côté parce que j’avais vraiment envie de faire de la musique.
Le déclic qui m’a donné le goût pour ce métier a été un concert de U2 au palais des sports de Toulouse. Je me souviens encore de la date, c’était le 20 octobre 1984, pour l’album The unforgettable fire. Il y avait plus de mille personnes qui n’avaient pas pu entrer pour assister au concert, ce n’était pas encore la grosse machinerie absolue (on comptait 6000 à 7000 personnes présentes), alors sur la dernière chanson « 40 » Bono a dit Excusez-nous on va tout mettre à fond afin que ceux qui n’ont pas pu entrer et qui sont dehors puissent entendre. Ça sifflait de partout, c’était comme la fin du monde. Je suis sorti de ce concert en transe et me suis dit Je veux faire comme le monsieur là-bas.
Aujourd’hui musicalement, je n’écoute plus trop U2 mais j’ai apprécié le virage qu’ils ont pris. A l’époque il faut dire que j’étais aussi fan des Simple Minds, période New gold dream, Sparkle in the rain (Ndlr 1982-1984), ces messes de concerts. Mais où U2 est arrivé à s’en détacher, Simple Minds a plongé dans ce cirque. C’est pour ces raisons que j’ai un respect énorme pour U2 et puis Bono qui se fait haïr et aimer à la fois, j’adore çà !
Est-ce que c’est de cet échange entre U2 et son public que t’es venu ta façon de communiquer avec le tien ?
Cali : Je pense qu’il y a des artistes qui ont eu un contact avec le public et l’ont perdu. J’ai discuté avec un technicien qui travaille sur la tournée de Bowie et il me disait que le seul truc gênant est que tout est parfait, minuté, au détail près, à la seconde près, chaque geste est contrôlé. Même si chez U2 les concerts sont aussi préparés, il reste de la spontanéité, une sorte de magie. J’adore Radiohead, je les ai vu plusieurs fois en concert, ils ont une inventivité incroyable mais pour moi Tom Yorke n’a pas le charisme de Bono. Il amène énormément à la musique de Radiohead mais pas cette sorte de séduction que Bono a pour enflammer les foules.
Dans mes prestations live, je me suis inspiré des groupes que j’aime. Mon disque de chevet est le premier Clash (Ndlr : Lors de ses concerts, Cali a un intermède radio où passe « Janie Jones » des Clash mais aussi « Life on Mars » de Bowie).
Mon groupe favori est les Waterboys, je suis collectionneur de tout Mike Scott. J’ai fait des pays pour chercher des raretés !
De ces racines musicales, comment as-tu trouvé une osmose pour ton album ?
Cali : Du fait que je chante en français, j’ai décidé de mettre en avant la voix, la musique passant un peu derrière. Mais si tu ajoutes Clash à U2 à Waterboys à Tom Waits à Nick Cave à Beethoven à Yo La Tengo à White Stripes puis à Ferré et Brel, tu trouves quelques gouttes de ce mélange qui fait ma musique.
Qu’est ce qui t’a poussé à écrire tes propres chansons ?
Cali : Après l’expérience punk avec Indy, je suis entré dans un groupe de pop vocale Tom Scarlett où j’étais choriste guitariste. J’ai appris la guitare sur le tard car je n’ai pas trouvé de prof qui voulait enseigner à un gaucher. Avec Tom Scarlett, on a fait 350 concerts et un album autoproduit. Entre-temps, j’étais parti à New York suivre la mère de mon enfant. A partir de ce moment là, j’ai écrit des textes qui n’étaient pas spécialement des chansons mais plus des poésies, des haïkus comme ceux qu’à pu écrire Brautigan.
J’ai animé beaucoup de bals, j’adore ça et je chantais en anglais dans les orchestres même si pour moi j’écrivais en français. C’est génial les orchestres de bal, tu te retrouves dans un village, tu es une sorte de héros, tu arrives entre l’apéro, la pétanque, les bagarres. J’ai un respect énorme pour les musiciens de bal et les fêtes de village.
A New York, j’ai vécu un truc fou, j’étais avec une copine qui travaillait au Tramp’s café (Ndlr : Fermé aujourd’hui). Si tu veux te faire une idée de l’ambiance du bar, certaines vidéos de Springsteen sont tournées là-bas. Par soir, il y avait cinq concerts, une tête d’affiche et quatre autres groupes. Je suis resté quatre mois et par soir je voyais cinq concerts. Le barman me tuyautait sur des buff dans tel ou tel bar et j’y allais. J’ai vu comme ça Buddy Miles pour un tribute à Jimi Hendrix. Il n’y avait pas grand monde dans ces bars mais les mecs s’en foutaient ils étaient là pour jamer ensemble.
De cette escapade à New York, j’en garde un bon souvenir. Par exemple, je me souviens me balader sur St Mark’s Place et autour il y avait des poètes avec leur guitare qui chantaient leur poésie dans la rue ou dans les bars. J’avais l’impression que tout était possible. Alors quand je suis revenu en France, j’étais remonté à bloc, je me suis dit tu fais ce que tu veux.
A New York, j’ai découvert Yo La Tengo alors qu’ils n’étaient presque pas connus en France. Ils ont joué un soir au Tramp’s Café et à la fin du concert, pas un mot s’échappait des bouches du public, tout le monde était subjugué par leur prestation. Et deux ans après, on entendait parler d’eux en Europe.
Lorsque je suis rentré en France, j’ai fait encore quelques concerts avec Tom Scarlett jusqu’aux Francofolies de La Rochelle de 2001. J’écrivais alors mes propres chansons et mon manager (Ndlr : Samuel Benzakin) a donné une maquette de mes compositions (guitare voix, piano voix) à Didier Varrod (Ndlr : programmateur avec Jean-Louis Foulquier des Francofolies de La Rochelle) qui a été emballé. Une semaine plus tard, un des titres qui se trouve aujourd’hui sur l’album « Tout va bien » a été diffusé en version démo sur France Inter. Dès lors, je suis parti sous mon nom pour démarcher avec Samuel les maisons de disques avec des maquettes de cinq six titres. Puis, j’ai trouvé les musiciens : le guitariste était déjà avec moi avec Tom Scarlett et la violoniste vient du classique.
Tu avais déjà trouvé ton univers ?
Cali :Oui mais pour moi les chansons étaient trop personnelles, elles étaient pour moi un défouloir avant tout et je ne voulais pas les sortir sous mon nom. Ce n’est qu’après une première partie acoustique pour Brigitte Fontaine que j’ai réalisé m’être livré tellement que je devais enfin me lancer. Je n’avais plus besoin de me cacher, j’étais prêt à me livrer entièrement. Aujourd’hui, je n’ai pas peur de chanter mes chansons même si elles parlent de moi, de ma vie, de mon intimité. Je m’en fous et pour tout dire les chanter me fait du bien.
Du fait que tes paroles sont en prise directe avec ta vie, ton intimité, n’as-tu quand même au fond de toi pas peur de te mettre à nu, de te livrer sans retenue ?
Cali : Non car quoiqu’il arrive je sais que je vais dans un mur. Le tout c’est de gérer la vitesse avec laquelle on fonce. A un moment de ma vie, je suis arrivé à un point de détresse amoureuse qui ma poussait à soit garder tout pour moi, soit me jeter en pâture pour me libérer de ce poids si encore on peut s’en libérer. Je n’ai plus peur de me livrer dans mes chansons et en plus aussi bizarre que ça puisse paraître cette sorte de thérapie me fait du bien.
J’ai deux frères et deux grandes soeurs à qui je n’avais jamais parlé de choses profondes. Et depuis qu’elles ont écouté l’album, j’arrive à échanger avec elles toutes ces douleurs personnelles, à leur parler de ma vie amoureuse et elles m’encouragent dans ce que je fais, viennent me voir souvent, apprécient ce que je compose. Dans ce sens, l’écriture de l’album m’a beaucoup aidé, surtout à m’ouvrir et ne pas garder les blessures pour moi-même. Et puis lorsque des gens viennent me voir et me disent que mes chansons les ont touché c’est comme un réconfort.
A te livrer comme ça, ne crains-tu pas de tomber dans une sorte d’auto-complaisance ?
Cali : J’ai réfléchi à ce que tu viens de dire au moment d’enregistrer l’album et je crois qu’il ne faut pas tricher. Si tu commences à calculer, à éviter les pièges tu n’es plus toi. Je préfère qu’on me critique en disant que je vais trop loin, que tu nous emmerdes avec tes textes tristes et personnels mais au moins je dis tout ce que j’ai, je suis vrai, je ne me dissimule pas dans quelque chose de maquillé. J’ai vécu des aventures plus que des galères sans plan de carrière et si demain tout s’arrête j’aurai tout donné et je recommencerai une nouvelle vie, matelot sur un bateau ou un autre métier. Je ne me pose pas la question en ces termes, je donne tout et espère que mon enfant grandira avec tout le bonheur possible. Le reste est du superflu.
Aujourd’hui, as-tu digéré ces douleurs ou sont-elles encore brûlantes chaque fois que tu les chantes sur scène?
Cali : Elles sont toujours sur le feu, ma vie amoureuse est un chaos, c’est le bordel total. Mais comme je te disais tout à l’heure ce qui fait plaisir c’est de voir des personnes venir t’approcher pour te dire que leur vie aussi est en désordre.
Certaines de tes chansons peuvent être difficiles à écouter surtout lorsque tu traverses une rupture. Je pense par exemple à « Elle m’a dit ». S’il n’y avait pas cette musique enlevée qui dédramatise l’affaire tu t’enfonces encore plus.
Cali : Tu as touché le coeur de l’album. Si tu plombes aussi bien les paroles que la musique, au bout du compte il n’y a aucune issue de secours. L’intéressant dans la composition de l’album était de créer une musique enjouée sur des textes sombres et tristes, de faire vivre ce mariage douteux. Je suis fier d’une chanson comme « C’est quand le bonheur » car elle peut être jouée dans un mariage et si tu ne retiens que le texte, il peut être lu à un enterrement. J’ai voulu garder un certain optimisme. Sur l’album j’ai placé la chanson « L’amour parfait » en dernière position afin que les gens retiennent cet espoir amoureux.
Cet univers créé autour de tes chansons joint à tes influences anglo-saxonnes t’a-t-il paru immédiatement évident pour structurer l’album ?
Cali : Dès le début de la composition, je voulais mêler toutes ces influences françaises, anglaises à mon propre univers. Maintenant, il faut savoir qu’aujourd’hui lorsqu’une maison de disque te signe, elle peut te brider musicalement en t’enfermant dans un genre style chanson française à texte. Pour ma part j’écoute aussi bien le punk, la pop que le classique et seule une maison de disque, Labels, m’a permis de réaliser ce mélange. Et je suis allé chercher cette maison de disque car je suis persuadé que c’est l’artiste qui choisit son label et non l’inverse. Si tu ne te retrouves pas dans tes chansons, et a fortiori dans ta maison de disque autant ne pas sortir de disques. Avec Labels, j’ai un contrat sur une durée de six ans pour quatre albums. Même si bien sûr à tout moment et en fonction des ventes, ton contrat peut évoluer, Labels m’a laissé libre de mes choix artistiques. Je me souviens de la date exacte de la signature du contrat, le 16 décembre 2002 à 18 heures. Et je suis fier de faire partie de ce groupe, il y a quand même Murat, Dominique A, Tiersen, Nick Cave, Depeche Mode, Radio 4 chez eux !
Il y a eu d’autres maisons de disques qui ont proposé à mon manager un deal mais qui ne nous satisfaisait pas.
Lorsque tu réalises un album, il te faut un directeur artistique. J’ai donc dit à Labels que je souhaitais travailler avec Brian Eno, Steve Lillywhite ou Daniel Lanois. Bien sûr ils m’ont répondu que ça serait réalisable dans quinze ans ! Mon choix s’est alors porté sur Daniel Presley qui a produit des groupes comme Breeders, Faith No More, Spain, Venus, Dionysos. J’ai aimé sa façon de traiter les voix et après quinze jours de fêtes à Perpignan, nous sommes partis en Angleterre à Pargate, près de Brighton dans un studio fétiche de Mc Cartney. Pour l’anecdote, j’ai fait les prises de chant avec le micro sur lequel John Lennon a enregistré « Imagine ».
Daniel Presley m’a apporté énormément de soutien, il peut revendiquer beaucoup de places sur l’album.
As-tu l’impression de vivre un rêve ?
Cali : Un jeu plutôt. Quand j’étais gamin je lisais dans des revues que tel groupe enregistrait dans le manoir où untel avait composé son chef d’oeuvre et aujourd’hui la même aventure m’arrive. C’est fabuleux !
C’est plus un jeu qu’un rêve car un rêve c’est lorsque tout se conjugue alors qu’aujourd’hui l’infaisable est la vie de famille. Je rentre très peu à Perpignan et je souffre de ne pas voir mon petit garçon. Il a six ans et je l’élève depuis mais aujourd’hui j’en ai perdu la charge car aux yeux de la justice musicien est un métier de bohémien.
On a une tournée dessinée jusqu’à fin 2004 nécessaire pour promouvoir comme il le faut l’album mais c’est sûr que ma vie familiale en pâtit. Maintenant tout ce travail de promotion est grandiose, dire qu’il y a encore quelques mois je jouais dans des orchestres de bal.
As-tu pensé à écrire pour le compte de quelqu’un d’autre ?
Cali : Même si on m’associe à un courant de musique français masculin entre les Dominique A et Miossec, pour qui j’ai énormément de respect et sans eux je ne serai peut-être pas là, je conjugue souvent des adjectifs au féminin. Je crois que je pourrais composer un album pour une femme. Les voix féminines me touchent énormément comme celle de Dani. Se mettre dans la peau de quelqu’un d’autre est un challenge que j’aimerais bien relever. Je m’identifie souvent à des héros de cinéma ou de littérature et de l’émotion qu’ils dégagent, je m’en inspire pour écrire. Quand je lis Sur la route de Jack Kerouac je ne peux que penser à Dean Moriarty, ce mec dont la vie est perdue d’avance.
Je suis fan absolu d’écrivains comme Richard Brautigan, Jack Kerouac, John Fante, Salinger, Bukowski, des auteurs qui ont le désespoir joyeux. Mais aussi de peintres comme Francis Bacon (Ndlr : Cali me montre un livre d’entretiens avec le peintre qu’il est en train de lire).
D’ailleurs dans la chanson « Il y a une question » on peut voir un clin d’oeil à L’Attrape-coeur.
Cali : Bien sûr quand je chante Où vont les canards quand il fait trop froid je fais référence à Salinger. Dans la chanson « C’est toujours le matin », je chante Oui je t’ai attendu toute la nuit, Comme un chien stupide c’est un clin d’oeil à un Mon chien stupide de Fante.
Je ne sais pas si ça te le fait aussi mais quand je lis par exemple Brautigan je pense à un ami très proche, Ferdinand, j’entends sa voix, j’ai l’impression que c’est lui qui parle.
Tu travailles beaucoup à partir d’images ?
Cali : Comme je ne lis pas la musique, pour les arrangements de cordes j’essaie d’imaginer des tas d’histoires pour que les musiciens se représentent la scène et l’ambiance musicale souhaitée. L’altiste qui joue avec moi sur scène m’a fait rencontrer son chef d’orchestre, grand compositeur résident à la villa Borghese de Rome. Du fait de cet handicap pour les arrangements, il aurait pu m’envoyer balader, au contraire il m’a mis à disposition un quatuor et on a pu enregistrer les cordes de cette façon.
D’où te vient ce goût pour les arrangements de cordes ? Par moment certaines de tes chansons résonnent comme du classique.
Cali : J’ai voulu mélanger beaucoup de style, de la pop du classique. Et puis, il y a des instruments que j’adore. Par exemple, sur le prochain disque je voudrais qu’il y ait du cor, du haut bois et de la trompette.
La thématique restera amoureuse pour le prochain album ?
Cali : Sur les quarante chansons que j’avais composé pour L’amour parfait, on en a enregistré dix-sept en Angleterre et retenu treize pour l’album. Sur scène, je joue de nouveaux morceaux comme « L’exil » qui parle de ma famille qui a éxilé d’Italie vers la France, d’autres qui parlent de l’inceste, de la peine de mort. Pour l’instant ça reste un vrai bordel mais on verra au moment de structurer tout ça mais le bordel me convient bien !
Comment définirais-tu l’amour parfait ?
Cali : En fait, l’amour parfait sont deux mots qui ne vont pas ensemble (rires). C’est Didier Varrot qui m’a soufflé le titre. Pour moi l’amour parfait c’est des engueulades, des pleurs, des cris, des déchirements, des ruptures, des silences et des câlins forts pour rattraper tout ça.
Merci à Samuel.
Cali, L’amour Parfait (Labels)
-Le site du groupe