Qui est Little Barrie? Un guitariste prodige chez qui l’ambiance fried green tomatoes et bourbon sont constamment présents. Groovy…


Vous vous souvenez d’Edwyn Collins? Mais si, son tube « A girl like you » passait en boucle sur toutes les radios… Et bien, vous avez des chanteurs, qui, leur carrière sur le devant de la scène mise en veilleuse, se chargent de promulguer leurs bons conseils derrière les rideaux, faisant place à des petits jeunes bourrés de talent. Ric Ocasek (The Cars) l’a bien fait avec Nada Surf, Edwyn Collins le fait avec Little Barrie. L’ex Orange-Juice particippe en outre à quelques titres, soit dans les choeurs, soit à la basse, soit aux claviers. (Par contre, il a depuis l’enregistrement eu une hémorragie cérébrale. Ses jours ne sont cependant pas en danger. )

Groupe anglais mené par Barrie Cadogan au chant et à la guitare (meilleur guitariste de sa génération selon Edwyn, il a d’ailleurs remplacé un certain Alain Whyte tombé malade pendant la tournée de Morrissey l’année dernière), accompagné de Wayne Foolward à la batterie et de Lewis Wharton à la basse, le moins que l’on puisse dire est qu’il ne sonne vraiment pas british. Oh que non. Il sonne américain. Black américain. Et on est content.

Le trio a en tout cas mis au point une rythmique d’enfer, à laquelle il se tient de bout en bout, et c’est impressionnant car bourré de maturité. L’équilibre basse-batterie-guitare est parfait, chacun ayant l’espace nécessaire pour s’exprimer. Car Little Barrie semble surtout d’abord être un consortium instrumental d’envergure, le reste va tout seul. « Stone Reprise » est là pour l’attester. On pourrait presque les baptiser de Strokes du sud, appellation qui avait caractérisé les Américains de Kings Of Leon (dont la pochette est assez semblable d’ailleurs…) Et bien, ici, disons que l’on a les King Of Leon anglais. Vous suivez?

Avec ce trio, on est transporté dans les bars qui jonchent le Mississippi, bière et whisky sur le comptoir, motos à la Wild One (le fameux film arborant les affiches d’un Marlon brando fringuant, casquette sur la tête) en rang d’oignons, et, au choix, soit le juke box qui crache «We are little barrie», soit le trio in vivo derrière un grillage pour essuyer les projectiles des soûlards…

Rayon discothèque des gaillards, on peut à coup sûr parier sur Captain Beefheart, Dr John, James Brown, Bootsy Collins… du blues et du funk.

Le site de [Little Barrie ->
http://www.littlebarrie.com/]