Un peu de bruit, un peu d’attitude, mais rien de bien mémorable…


Kaiser Chiefs, Maxïmo Park, et donc We Are Scientists. Pop rock exhubérante à guitares, entraînante, mais lassante à la longue.
Malheureusement, With Love And Squalor ne déroge pas à la règle. L’album est très consistant, quasi chaque morceau pourrait très bien sortir en single. Corollaire négatif : tout se ressemble, et on s’ennuie bien trop vite.
De plus, les morceaux sont trop… moyens. Voix moyennes, guitares puissantes mais peu intéressantes, mélodies pas vraiment accrocheuses.

Alors, qu’en penser ? On tapote du pied, on pourrait même danser, mais à la place, on se dit qu’il y a bien une raison derrière l’originalité narrative de leurs vidéos : on se sent moins forcé à écouter la musique. Même chose pour leur look, sorte de mix entre le chic collège et le parfait serial killer des seventies. On entend ici Franz Ferdinand, là Black Rebel Motorcycle Club (avant leur virage folk), mais sans arriver au niveau des originaux.
Les paroles ne rajoutent pas grand-chose à l’ensemble : « My body is your body / I won’t tell anybody ». Est-ce que le Prince de New York Julian Casablancas est passé par là ?

On ne peut pas dire que With Love And Squalor soit mauvais, mais contrairement à leurs collègues cités ci-dessus, on se trouve face à un groupe au manque flagrant d’imagination et d’originalité, et qui persiste à tirer sur une corde qui finira par céder, à force d’être usée. On ne pourra pas dire qu’on ne l’avait pas prévu, et le plus tôt sera le mieux.
Finalement, With Love And Squalor rentre dans la pire catégorie possible pour un album : ni bon, ni mauvais, mais tout à fait inutile et oublié.