Merveilleux ! On n’avait pas admiré pareille pochette fantaisiste depuis le Chutes To Narrow des Shins. Et à l’instar des shinoiseries magiques de James Mercer, ces petits californiens-là ont un appétit immodéré pour les refrains sucrés, cuisinés avec un perfectionnisme digne des grands chefs. Les Little Ones mijotent des petites douceurs qui vous mettent l’eau à la bouche en vitrine, à consommer sans modération. D’ailleurs, leur claviériste s’appelle Lee Ladouceur et la pochette est signée d’un certain Jesse LeDoux, ça ne s’invente pas ! Sur ce mini-album, aussi court que fulgurant (7 titres), les inconditionnels du Spinto Band et Grandaddy période Under the Western Freeway ne seront pas dépaysés. Le quintet se réclame des barons de la pop noble – Beach Boys, The Zombies – tout en restant fermement attaché à leurs valeurs indie rock. Boostées par des guitares brouillonnes dans le pur esprit Wowee Zowee (« High on a Hill ») ou arrangées d’un Mellotron et autres claviers rondouillets (“Cha Cha Cha”), les ritournelles mélodiques sont plutôt copieuses. Efficace remède contre la déprime, on y chante à tue-tête des refrains qui s’en tiennent à l’essentiel. L’énivrant “Lovers Who Uncover” et ses « Oh Noooo » laissent même filtrer un soupçon de mélancolie savoureux. En attendant leur premier album prévu pour la rentrée automnale, il sera très difficile aux gourmands de résister à cette friandise.
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