Après le punk, la cold wave, la pop à guitares, il fallait bien que ça arrive. La pop synthétique est aujourd’hui revisitée. Les filles, vous pouvez gaufrer vos cheveux, tout est désormais permis. Maps est le nom de scène d’un seul et même homme, James Chapman. Armé de synthés et de … synthés, James Chapman propose un retour dans le passé, celui du Top 50, celui de Samantha Fox. Certes, la musique de James Chapman est nettement plus recherchée que les tubes douteux qui envahissaient les juvéniles ondes FM et enrichissaient les actionnaires de MTV en 1985. Mais d’Alphaville à A-hA, en passant par Modern Talking ou Erasure, pas sûr que nous soyons absolument ravis de réentendre ces sons bien coiffés, mais surtout atrocement datés. Même ourlées des résultats des recherches de groupes plus porteurs, plus curieux, ou simplement plus modernes (la rythmique de « It Will Found You » littéralement pompée à Londinium d’Archive), les chansons sonnent toutes comme de vieilles choses franchement ringardes aujourd’hui. Pourtant, sans parvenir à compenser une voix totalement insipide, on accorde bien volontiers à James Chapman le fait qu’il sache trousser des mélodies dignes de ce nom. Mais comme nous sommes au XXIème siècle, la production de We Can Create, dont le coupable est Valgeir Sigurdsson (Björk, Sigùr Ros…) est à l’image de Mère Nature, elle a horreur du vide. C’est bien simple, de la première à la dernière seconde de chaque chanson, Valgeir Sigurdsson met du son dans la moindre parcelle dont dispose l’espace stéréophonique. Pour la petite touche vintage et romantique, « Glory Verse » va même jusqu’à évoquer un probable morceau caché de la B.O. du Grand Bleu. Du coup, le concept revival de Maps ne risque bien d’intéresser que lui et quelques nostalgiques de cette musique superficielle. Pour le reste, on s’explique mal l’engouement de la presse spécialisée pour ce disque bien écrit mais terriblement passéiste. C’est Marc Toesca qui doit être content.
– Son Myspace