Du duo californien Barn Owl, on avoue avoir un léger un penchant pour les projets solo d’Evan Caminiti par rapport à ceux de Jon Porras…
Du duo californien Barn Owl, on avoue avoir un léger un penchant pour les projets solo d’Evan Caminiti par rapport à ceux de Jon Porras ; la profondeur, qu’elle soit traitée par la guitare ou les synthétiseurs, ayant toujours eu quelque chose de plus introspectif et séduisant chez le premier. Toxic City Music, comme son titre semble l’indiquer, essaie de tracer sa voie dans une imagerie dystopique et urbaine, contrastant par là des territoires éparses et dépeuplés de Barn Owl. Les sonorités organiques, les crépitements (qui rappelle par ailleurs le bruit des détecteurs de radiation), les rythmes planants qui s’éloignent et qui s’étendent, forment la bande sonore d’une vue d’ensemble relativement désolée et noire de la cité d’où la vie paraît extraite, laissant la place à l’agressivité des structures qui la maintiennent comme un squelette chancelant et sévère. Une expressivité étonnante et forte émane de cet album, soucieuse peut-être de chercher l’effet d’un arrêt ; d’isoler son auditeur du train de ses activités, l’obliger à lever la tête vers les bâtiments qui fléchissent devant lui, comme pour en libérer toute la violence.
Dust Editions – 2017
Tracklist :
A1 Acid Shadow I
A2 Irradiation Halo
A3 Joaquin
A4 Possession
A5 NYC Ego
B1 Toxic Tape
B2 Acid Shadow II
B3 Toxicity
B4 French Cocoon
B5 Acid Shadow III