Un éclectique de Chicago maîtrise à merveille la fusion des genres.


A l’heure des bilans, le songwriter et musicien Ryley Walker, que l’on apprécie tout particulièrement ici, a récemment piqué notre curiosité en nous aiguillant sur un artiste ; à la question d’un média britannique lui demandant ses tops de l’année écoulée, il n’a cité qu’un nom et un album (à l’exception des bootlegs du Dave Matthews Band ou autres vieilleries bien sûr) : Ben Lamar Gay et son premier vrai LP Downtown Castles Can Never Block the Sun. On ne pouvait donc que s’intéresser à son cas. Cela tombe à pic car un frémissement médiatique semble se produire autour de cet artiste – tout comme walker originaire de Chicago – à la déjà longue expérience. Il vient de participer aux dernières Transmusicales de Rennes et ce premier LP, assez inclassable, bénéficie d’une sortie en bonne et due forme. Que nous propose le gaillard ? Un sacré raout musical, un melting pot souterrain d’ambiances et d’influences en tous genres. Fan de jazz, fondu de musiques brésiliennes, mordu de hip hop, accro de bidouillages et collages électroniques, fervent amateur de techno, admirateur de R&B, mordu de B.O, féru de musique dissonante, cet opus de ce chicagoen stakhanoviste ne demande qu’à tomber dans votre escarcelle. C’est une vraie trouvaille addictive en bonne partie instrumentale. Mais les quelques titres chantés sont de fameuses réussites –  notamment l’insidieux et tropical “Swim Swim”. Cet opus regorge d’instruments – violon, synthétiseur, banjo, saxophone, clarinette, flûte, cornet à pistons, violon, guitare, batterie… une liste non exhaustive qui reflète la richesse de cette production. Downtown Castles Can Never Block the Sun est une compilation en forme de best of, le résumé d’un travail de sept ans où Ben Lamar est allé puiser quinze de ses titres disséminés auparavant sur sept albums auto-produits. Voilà donc sept bonnes raisons d’encourager cet artiste et d’investir dans cette riche et excitante production.

 

International Anthem Recording Company – 2018

https://intlanthem.bandcamp.com

http://www.intlanthem.com/releases/iarc0017

Tracklisting :

  1.  Vitus Labrusca
  2. Muhal
  3. Music For 18 Hairdressers: Braids & Fractals
  4. Jubilee
  5. A Seasoning Called Primavera
  6. Miss Nealie Burns
  7. Me, Jayve & The Big Bee
  8. Uvas
  9. Galveston
  10. Swim Swim
  11. Kunni
  12. Melhor Que Tem
  13. Gator Teeth
  14. 7th Stanza
  15. Oh No…Not Again!