La formation saintaise formé par Lysistrata et frànçois Marry (sans ses Atlas Mountains) commente spécialement pour nous les chansons de leur superbe premier album.
Dans le paysage rock hexagonal, deux groupes saintais (Charentes-Maritime) ont décidé de cultiver ensemble leur petit jardin dissonant. Park, soit l’alliance non orthodoxe entre le trio rock bruitiste Lysistrata et du défricheur pop frànçois Marry (sans ses Atlas Mountains). Deux univers différents, deux pôles opposés qui s’attirent, s’imbriquent et se réinventent autour de guitares rugueuses élégantes, dans le sillage rock arty de Sonic Youth et de Yo La Tengo. Maîtrisant élégamment l’équilibre entre déflagrations saturées et lignes de guitare claires au poil dru, le quatuor développe une harmonie singulière et sinueuse, dix titres à la forte identité, alternant entre chant en français pour Frànçois Marry et anglais pour Max Roy (basse). Leur premier album paru sur le label toulousain Vicious Circle (Slift, Shannon Wright, Elysian Fields…) est une des plus belles surprise de ce premier semestre.
A cette occasion, nous avons sollicité le quatuor pour commenter chaque composition de ce bel ouvrage.
« A DAY OLDER »
Ben Amos Cooper (batterie) : Dans les quartiers désordonnés de la ville, l’excitation me prends et m’embarque dans des nuits sans fin. Les saveurs, les odeurs, les bruits et les émotions se mélangent, mais l’âme peu à peu se fatigue, et je ne sais plus où donner de la tête ! Demain je me réveillerai avec les vagues et l’air salé, un jour plus vieux, un jour plus mûr, les idées plus claires.
« PARKSPONGZ »
Frànçois Marry : Du talkie walkie reverse sur un 4-pistes cassette. Le fruit de nos premiers rendez-vous expérimentaux dans une chapelle sur les hauteurs de Saintes. Max disait que ces sons tout chelous faisaient penser au dessin animé Sponge Bob.
« RÉVEIL HEUREUX »
Frànçois : Le cratère délicieux du volcan sur lequel nous dansons. Ça galope parce que l’on sent que ça brûle sous les semelles. Depuis le chaos des origines de l’Univers jusqu’ aux désordres contemporains: ça surf le surmenage. C’est bien de tout cela qu’il s’agit. Avec un léger fantasme drum’n’bass dans l’entre-lignes.
« GHOST »
Ben : Avec ces deux guitares qui s’entremêlent et cette lenteur fantomatique, j’imagine des colombes de papier longeant les falaises de la côte, les âmes d’ancêtres amoureux qui veillent sur nous, de là ou ils se trouvent, le monde des morts, à la croisée du net et du flou.
« UPON A ROSE »
Frànçois : Outre le jeu de mot sur le prénom Rosalind cette chansons sont les réminiscences d’un rêve. Une nuit endormie mon esprit se voit à Los Angeles. The land of teenage dreams. Le matin suivant ce rêve, ouvrir ses email et être invité par le directeur artistique d’une marque à venir faire une séance photo au Chateau Marmont… rester léger et flotter sur un lit de roses.
« PARKSOUNDS »
Frànçois : Du field recording volé à internet, en tapant park sur un site de bruits. Ça passe dans le filtre d’un vieux sampler, accompagné d’un lit d’arpèges de guitare, le tout couché sur cassette. La petite sieste en début d’après-midi.
« TALL GRASS »
Ben : Cette chanson parle du fait de revenir à ses sources pour se redécouvrir : « We’ll calm our wounds down by the source, where the opening lines to our lives flowed through the stone« . C’est une référence à la source du Gros Roc près de Saintes, c’est là où j’ai grandi.
« SHANNON »
Frànçois :Théo envoie une démo d’un morceau instrumental par email. Nom mystérieux du fichier : Shannon. J’imagine une jeune fille pleine de grâce dans un monde pénible. À la croisée de la Jolie Môme de Ferré et de l’Amante du “Maitre et Marguerite” qui s’envole la nuit et se venge des bureaucrates en faisant exploser les vitres de leurs bureaux… Théo m’a expliqué plus tard qu’il trouvait juste que le riff de guitare sonnait comme du Shannon Wright.
« EASY LIVING »
Ben : Cette track largement composée par Théo n’avait longtemps pas de textes, ça passe de gros riffs bien happy et un passage instrumental plus froid qui peut faire penser à The Cure mais en vacances à la plage. Il fallait trouver quelque chose qui puisse coller. L’ambiance de ces riff ensoleillés m’a fait penser a un morceau que j’avais fait en 2018 pour le label/concept très rigolo “1 EP par jour” records. Le morceaux s’appelait « Summer 07 », j’ai donc pris exactement le même thème. En 2007 j’avais 10 ans et je tenais fièrement ma position de petit frère dans la bande de copains de mon grand frère et de Max. On s’amusait à lancer des bâtons par dessus des fils électriques et à courir sur des voies ferrées (pas une bonne idée) et j’avais l’imagination à 1000 a l’heure (Head like a thousand drums, who don’t know where they are marching to) mais aucune réelle crainte, la vie facile quoi!
« ENDABSORPTION »
Frànçois : Une prise de batterie d’un des morceau de l’album sur le 4-piste cassette. La cassette est lue à l’envers et au ralentie. L’avenir sera recyclage ou ne sera pas. Loop the loop.
Park, Park (Vicious Circle/L’Autre distribution)
LP/CD disponibles ici https://bit.ly/PARK_preorderFR
Concerts :
- 21/04/2022 • BELFORT (90), La Poudrière
- 22/04/2022 • BOURGES (18), Le Printemps de Bourges
- 23/04/2022 • LORIENT (56), L’Hydrophone
- 28/04/2022 • BRUXELLES (B), Les Nuits Botaniques
- 30/04/2022 • ANGERS (49), Les Z’Eclectiques – Collection Printemps
https://www.viciouscircle.fr/fr/artiste/park_1
https://www.instagram.com/park.sounds https://www.facebook.com/parksoundsband