En cette année 2006, on peut dire que le hip-hop made in France a véritablement connu un nouvel élan, principalement abreuvé aux USA et en Angleterre, offrant sa version du slam et de la poésie urbaine. Souvent engagé, comme chez Rocé, Abd Al Malik ou Delphine II ; Souvent inspiré musicalement du jazz et des années d’or de la soul, cette nouvelle vague a de quoi agréablement surprendre par sa grande qualité. Surfant sur cette vague, Oxmo Puccino & the Jazzbastards, hébergés chez Blue Note (label jazz qui force le respect), arrivent à point nommé. Malgré quelques moments enlevés et convaincants (« Quoi Qu’il en Soit », « Depuis… », « Où Est Billie? », « Ceux Qui Disent… », « La Femme de sa Nuit » – en gros, ceux mêlant cuivres, contrebasse ou piano), l’album tourne en rond et peine à surprendre… Dans l’intitulé et les ambitions affichées, il faut voir dans le terme jazz une épice – et non pas l’ingrédient principal – d’un disque plus proche du hip-hop lambda que de la vague dans laquelle il croit s’inscrire. En porte-à-faux donc. Le propos, purement fictif, ne fait pas mouche non plus. Dommage.
– Le site d’Oxmo Puccino